Pour faire le point sur les droits des enfants, sur le plan juridique, maître Catherine Moissonnier est l’invitée du 19 h d’Antenne Réunion.
La Convention Internationale des Droits de l’Enfant fête son 28e anniversaire. 280 enfants d’écoles primaires et collèges sont réunis au centre Jacques Tessier de la Saline-les-Bains. Une action menée par la Ligue des Droits de l’Homme. Les droits des enfants, sur le plan juridique, avec maître Catherine Moissonnier, qui est sur le plateau du 19h d’Antenne Réunion.
"Il y en a énormément, mais les fondamentaux sont : le droit d’être protégé, d’avoir un prénom, un nom, le droit d’être scolarisé, d’être protégé par rapport à toutes formes de violences."
" Le défenseur des droits de l’enfant dit qu’à Mayotte, les droits étaient très peu respectés car beaucoup d’enfants viennent des Comores et n’ont ni les soins ni la scolarité, ni même un nom. A La Réunion aussi, certains enfants n’ont pas de soins, de scolarité, ni de nom. Des enfants ne sont pas reconnus par leur père. Le rapport pointe encore du doigt la France pour ne pas mettre en œuvre toutes les mesures nécessaires pour respecter les droits des enfants."
"A La Réunion, les affaires les plus courantes concernent tous les problèmes de viols et d’agressions sexuelles. Tous les problèmes de maltraitances physiques, des problèmes de maltraitances dans le couple qui ont des répercussions sur les enfants. Il y a aussi le syndrome de l’alcoolisation foetale, des juges pour enfants ont été très sensibilisés sur ce sujet."
Un enseignant soupçonné de gestes et paroles déplacées dans une école : "Comme toute affaire cela interpelle. Je ne connais aucun élément du dossier, une enquête est en cours, il faut laisser la justice faire son travail. Un travail de prévention doit être fait à l’école, et même au niveau de la toute petite enfance."
Protection contre la violence, contre l’exploitation sexuelle, un combat difficile lorsque la majorité sexuelle en France est fixée à 15 ans.
"C’est le gros problème, avec un dossier récent qui a défrayé la chronique en Métropole. Celui d’une petite fille de 11 ans qui a eu un enfant enceinte avec un homme âgé d’une vingtaine d’années, et ce dernier a été acquitté des faits de viol. Pour l’instant, l’âge de la majorité sexuelle est 15 ans en France. Il y a des pays ou c’est plus d’autres où s’est moins. Le pays où c’est le plus bas c’est à 12 ans. Le défenseur des droits prône une étude, avant de décider à quel âge on peut être consentant ou pas pour une relation sexuelle", met en avant maître Catherine Moissonnier.
"C’est l’intérêt supérieur de l’enfant qui prévaut et qui doit être pris en considération en cas de divorce ou de séparation. Et que les parents continuent de s’entendre, pour que l’enfant grandisse avec l’amour des deux parents."