Le port de la ceinture de sécurité est obligatoire mais n’est pas automatique pour tous les usagers de la route. Pourtant ce manquement est à l’origine de 200 morts par an en France.
Une nouvelle campagne de sensibilisation sur la sécurité routière a été lancée ce week-end, elle axe sur le port de la ceinture de sécurité à l’avant comme à l’arrière. En France, 200 morts chaque année pourrait être évités grâce au port de la ceinture
Le port de la ceinture de sécurité est obligatoire depuis le 1er juillet 1973, à l’avant, et le 1er octobre 1990, à l’arrière. Au départ très contesté, l’usage de cet accessoire s’est massivement imposé à tous comme une évidence pour la sécurité de tous les passagers d’une voiture ou d’une camionnette.
Pourtant, en 2016, le réflexe de boucler sa ceinture que l’on croyait définitivement acquis en 40 ans ne l’est pas pour l’ensemble des Français. En 2016, 354 personnes décédées dans un accident de la route ne portaient pas de ceinture.
À partir du dimanche 19 novembre, la Sécurité routière lance une grande campagne de sensibilisation pour rappeler à tous ce geste vital. Cette action de communication s’articule autour d’un film « Attachez votre ceinture, attachez-vous à la vie » diffusé à la télévision et de deux spots radio.
Dans ce film un jeune homme, qui est aussi un fils et un frère, monte en voiture avec des amis, n’attache pas sa ceinture et traverse le pare-brise, laissant derrière lui l’onde de choc de ce dramatique événement.
Le propos dramatique de ce film réalisé par Bruno Aveillan est renforcé par la musique de Bruno Coulais, auteur de la bande originale du film « Les Choristes » et compositeur plusieurs fois primé pour son travail au cinéma. Pour la Sécurité routière, il a créé une oeuvre sur mesure sublimée par le violon de Laurent Korcia, violoniste virtuose.
Pas de doudoune ou de vêtement trop épais
La sangle ventrale de la ceinture de sécurité doit être portée très bas afin qu’elle s’appuie sur les ailes iliaques du bassin, une partie du corps très résistante. En cas de choc, une couche trop épaisse de vêtements peut provoquer un « sous-marinage » : le corps glisse sous la sangle basse et déplace celle-ci sur l’abdomen avec un risque de graves lésions internes en cas de trop forte compression.
Pas de pieds sur le tableau de bord
En cas de choc, la pose des pieds sur le tableau de bord pour détendre ses jambes accentue le sous-marinage. Le corps glisse sous la ceinture tandis que l’explosion de l’airbag projette violemment les jambes de la personne sur son visage, provoquant de graves lésions.
Pas de siège incliné à plus de 110°
Il y a du danger à voyager sur un siège trop incliné. En cas de choc frontal, le passager trop allongé peut glisser sous sa ceinture ventrale et subir des lésions abdominales graves ou, en choc arrière, sortir de son siège et heurter les structures de l’habitacle sur lequel il est projeté.
Bien régler son appui-tête
La tête et le cou sont les parties les plus exposées et les plus fragiles en cas d’accident. L’appui-tête doit être parfaitement ajusté pour éviter des mouvements violents de la colonne cervicale (coup du lapin) en cas de choc.
Bien positionner sa ceinture à mi-épaule
La ceinture retient le bassin avec la sangle ventrale mais aussi le thorax du passager avec la sangle latérale. Une ceinture positionnée trop bas sur le bras au lieu d’être à mi-épaule peut entraîner un échappement vers l’avant de l’occupant et de nombreux traumatismes après avoir heurté les structures de l’habitacle.
Bien accrocher sa ceinture
Les dispositifs de retenue d’aujourd’hui sont équipés d’un prétensionneur, un dispositif qui se déclenche en cas de choc et qui tire la ceinture vers l’arrière plaquant le corps contre le dossier du siège. Après avoir accroché sa ceinture, il faut donc tirer sur le baudrier pour tendre la ceinture et permettre au prétensionneur de jouer son rôle en cas de choc.