Ce vendredi 10 novembre est marqué par le lancement de la concertation pour la Police de Sécurité du Quotidien à La Réunion. A La Réunion, les chiffres de la délinquance sont en baisse mais le sentiment d’insécurité ne faiblit pas. Un sentiment généralisé sur le territoire national et dans ce contexte, Emmanuel Macron a annoncé - en octobre - la création d’une police de sécurité du quotidien. Les avis des Réunionnais sont partagés à ce sujet.
Ce vendredi matin, Amaury de Saint-Quentin - préfet de La Réunion - a présenté le principe et les modalités de la concertation qui aura pour objectif de "permettre aux forces de l’ordre et aux partenaires locaux (élus, autorités administratives et judiciaires, polices municipales, réseaux de transports, bailleurs et services sociaux, entreprises de sécurité privée, associations, commerçants) de La Réunion de donner leur avis et de mettre en avant leurs retours d’expérience sur le terrain via des réunions de proximité".
Une phase de concertation est lancée à La Réunion. Interrogés ce matin, les Dionysiens sont partagés quant aux bénéfices de la création de cette Police de sécurité du quotidien.
Avec la Police de Sécurité du Quotidien : "le Gouvernement s’est engagé dans une évolution des missions de la police et de la gendarmerie pour répondre à la première préoccupation des français : la sécurité".
Aujourd’hui, de nombreux citoyens sont en perte de confiance en la capacité de l’État à les protéger.
Comme l’a souligné le Président de la République dans son discours du 18 octobre, l’insécurité ressentie par nos concitoyens provient autant de la menace terroriste que des infractions commises au quotidien.
La sécurité du quotidien, c’est lutter contre tout ce qui fait naître un sentiment d’insécurité chez nos concitoyens et qui leur donne l’image de l’impuissance publique : "les cambriolages, les infractions routières, les implantations et campements illicites, les rodéos sauvages, les occupations des halls d’immeubles, les incivilités dans la rue et dans les transports, ou le harcèlement de rue pour les femmes".
Suite aux résultats de cette concertation, de nouveaux dispositifs et de nouvelles méthodes de travail seront expérimentés, à partir de janvier 2018, dans une série de territoires reflétant la diversité du pays et de ses problématiques (quartiers urbains, zones péri-urbaines, territoires ruraux), dans l’hexagone et outre-mer.
La Police de Sécurité du Quotidien devra répondre à 5 grands objectifs pour renforcer l’efficacité des forces de l’ordre dans leur quotidien.
- Une police « sur-mesure » qui apportera à chaque territoire de métropole et d’outre-mer la réponse la plus adaptée pour restaurer la tranquillité,
- Une police et une gendarmerie connectée pour plus d’efficacité et plus de facilité,
- Une police respectée avec des agents mieux équipés et mieux protégés
- Une police partenariale qui travaillera avec tous. Les acteurs, publics ou privés, doivent travailler ensemble, et pas côte à côte
Une police recentrée sur ses missions premières.