Pour ou contre l’ouverture d’une carrière à Bellevue au niveau de Trou d’Eau à la Saline pour le chantier de la Nouvelle route du Littoral, les riverains disent non. Il l’ont dit dès mercredi soir à la mairie qui organisait une première réunion d’information. Ils sont assez surpris de voir le projet ressurgir et craignent pour la qualité de leur vie dans le quartier.
C’est en faisant à peine quelques pas hors de son jardin que Solange peut apercevoir ce qui pourrait bientôt devenir la nouvelle carrière de Bellevue.
Comme bon nombre de ses voisins, elle apprend la nouvelle mercredi soir lors d’une réunion publique d’information organisée par la mairie de Saint-Paul et la société GTOI.
Solange raconte : "Je suis complètement surprise par l’avancement du projet. Maintenant ça reste un projet comme ils nous l’ont suffisamment répété mercredi soir. Mais un projet qui est quand même avancé et si cette carrière devait voir le jour je me mobiliserais avec l’aide de tous mes voisins."
Car dans le quartier, une majorité des riverains s’opposent au projet. Comme Alexia qui craint de voir la qualité de vie du lotissement se détériorer.
Elle explique : "Nous on a vraiment une crainte notamment par rapport aux particules de poussière, on a peur d’être un peu ensevelis. Une crainte aussi pour le lagon qui est vraiment à proximité, qui se situe juste à 200 mètres. Et puis la circulation des camions, le bruit que ça va occasionner."
Également à proximité du site, un hôtel 5 étoiles ouvert il y a 2 ans. Pour le propriétaire de l’établissement, l’ouverture de la carrière serait un désastre.
Joël Narayanin, patron de l’hôtel Akoya, explique : "Je pense que les clients qui viennent à La Réunion pour visiter d’une part et d’autre part être hébergés dans un hôtel 5 étoiles, ne viennent pas pour être importunés par le bruit et la poussière."
Le site de Bellevue est inscrit dans le schéma départemental des carrière depuis 2014. S’il obtient le feu vert, le directeur de projet assure que tout sera fait pour réduire les désagréments.
Alain Desvaux, directeur de projet digue NRL, déclare : "Ces nuisances sont appelées à être réduite au maximum avec les mesures que l’on peut prendre. Mais c’est toujours une carrière, on est quand même assez loin des habitations après on a besoin de matériaux."
Une enquête publique doit encore avoir lieu d’ici la fin de l’année pour délivrer un avis favorable ou non sur l’ouverture de la carrière. Mais le dernier mot reviendra au préfet de La Réunion.