Le Collectif d’élimination des violences intrafamiliales qui accompagne les victimes et fait de la prévention affirme que la chute des subventions allouées pourrait lui être fatale.
Le Cévif (Collectif d’élimination des violences intrafamiliales) créé en 2008 est inquiet pour son avenir. L’association explique que son existence est menacée par une baisse des subventions du Conseil départemental.
Les dirigeants du Cévif explique que l’association pourrait disparaître en 2018. Le Conseil départemental n’a pas débloqué une subvention annuelle de 62 000 euros pour les efforts de sensibilisation auprès des jeunes.
"Nous sommes très en colère qu’un collectif puisse demain disparaître. Cela représente plus de 62 000 euros que nous avions demandé pour les actions de prévention. Ce budget a été supprimé", explique Chantal Jouvenot, présidente du Cévif.
Arnold Jaccoud, psychologue, ajoute : "On va financer le secours des personnes qui ont été victimes. Il faut dans mon sens financer la prévention, de l’ordre culturel et de l’éducation."
Le Conseil départemental affirme qu’il y a deux raisons à la non-attribution de cette aide de 62 000 euros.
La collectivité territoriale rappelle d’abord que la prévention sur le sujet des violences conjugales et intrafamiliales est de la responsabilité de l’Etat.
L’enveloppe du Conseil départemental concernait plus les actions pour l’enfance en danger.
Le Département déplore par ailleurs des actions de prévention jugées inefficaces. La collectivité assure avoir alerté l’association depuis deux ans.
Une enveloppe exceptionnelle de 35 000 euros a été débloquée pour cette année. Cela devrait permettre au Collectif qui compte 4 CDI et 3 contrats aidés de rester à flots jusqu’à la fin de l’année.
L’inquiétude reste entière pour 2018. Le Cévif affirme avoir accompagné 150 personnes victimes de violences l’année dernière ainsi qu’avoir sensibilisé plus de 4 000 jeunes.