Les moineaux disparaissent petit à petit en métropole mais restent très nombreux à La Réunion.
Les moineaux sont observés tous les jours partout à La Réunion. Ils sont aux fenêtres ou en train de se balader dans les jardins.
Pourtant, les moineaux, sont une espèce qui est en train de disparaître en métropole et dans les autres pays d’Europe. À Paris, par exemple, 4 moineaux sur 5 ont disparu en 15 ans. Mais à La Réunion, ces animaux se comptent en dizaines de milliers. La situation est stable dans l’île.
Aujourd’hui, la Ligue pour la protection des oiseaux tire la sonnette d’alarme.
"Tout est parti d’un couple échappé de cage chez un particulier au Butor. Ils se sont installés chez Monsieur Henri. Pendant une dizaine d’années, ils sont restés là et ont fait des descendances. Ils sont restés cantonnés sur la propriété de Monsieur Henri. Il est parti en métropole. N’étant plus nourris, les oiseaux se sont répartis sur Saint-Denis. Puis ils ont gagné Sainte-Marie, Sainte-Suzanne. Et de proches en proches dans toute l’île", relate Sonia Ribes, conservatrice du Muséum d’Histoire naturelle.
60% de la population des moineaux se trouve en zone urbaine. Très peu sont présents en forêts. Depuis 5 ans, les moineaux comme d’autres espèces sont recensés par la Seor (Société d’étude ornithologique de La Réunion.
"Il n’y a pas vraiment de comptage à large échelle pour savoir vraiment combien il y a de moineaux à large échelle, ce sont plusieurs dizaines de milliers certainement. Ce suivi temporel nous permet de savoir s’il y a des espèces en déclin ou en augmentation. En particulier, ce qui nous intéresse, c’est de voir si nos oiseaux endémiques se portent bien et de suivre s’il n’y a pas des espèces exotiques qui ont été introduites qui auraient tendance à conquérir des territoires", Nicolas Laurent, chargé d’études à la Seor.
"Les moineaux ont besoin de cavités. Les maisons actuelles sont des bunkers. C’est avec les insectes qu’ils se nourrissent donc avec les pesticides, la disparition des buissons expliquent la disparition des moineaux", Philippe De-Grissac, vice-président de la Ligue pour la Protection des oiseaux.
La LPO incite les habitants à installer des nichoirs adaptés chez eux. L’homme aurait encore une trentaine d’années pour agir et éviter la disparition des moineaux.