Les employés de l’Hôtel des Impôts ont organisé une action coup de poing devant leur lieu de travail à Saint-Denis ce jeudi. Réclamant des postes supplémentaires pour soulager la charge de travail des agents et écourter l’attente des Réunionnais, ils ont passé la nuit sur place.
C’est a 10h25 ce jeudi matin qu’une vingtaine de membres du syndicat solidaire des impôts se font entendre en se dirigeant vers le centre des finances publiques à Saint-Denis.
"On va à l’intérieur et on va y rester. On a des choses à demander à notre direction générale et à notre directeur", explique Valiamin, syndicaliste.
Une fois sur place ils s’adressent aux contribuables. Cette opération coup de poing est organisée pour dénoncer le manque d’effectif.
Une des manifestante munie d’un mégaphone déclare : "Nous sommes là aujourd’hui parce que nous venons réclamer nos emplois."
Valiamin ajoute : "On est en état de légitime défense. Aujourd’hui, on a plus d’une vingtaine de gel de poste. Dans le projet de loi de finance il y a plus de 1 600 suppressions d’emploi qui sont annoncées dont une partie sur La Réunion mais on ne connaît pas le chiffre. C’est pour cela qu’on fait cette action, parce qu’on veut zéro suppression d’emploi."
Un responsable des impôts étonné par ce mouvement vient à la rencontre des syndicalistes. Selon lui des premières solutions avaient déjà été apportées.
Gilles le Poder, responsable des impôts, raconte : "Ce mouvement me surprend un peu aujourd’hui. Les solutions que nous avons proposé sont de deux ordres c’est qu’à l’intérieur des effectifs de la direction régionale des finances publiques nous disposons de ce que nous appelons un échelon de renfort qui est une équipe d’une vingtaine de personne. De façon a répondre aux besoins d’effectif des chefs de service sur ces postes là."
C’est entre 300 et 400 contribuables qui se rendent chaque jour aux impôts de Saint-Denis. Jeanne-Marie a 68 ans et a attendu son tour pendant 4 heures ce matin.
Jeanne-Marie déclare : "Ce dont je serai contente un jour, si je suis encore vivante, c’est de voir que ces gens-là ils se déplacent dans les quartiers au moins pour s’occuper des personnes âgées pour les papiers et les renseignements. Nous n’avons pas de renseignements, nous n’avons rien."
Les manifestants sont munis de tentes et n’ont pas hésité à les dresser à l’intérieur du centre des finances publiques. Les syndicalistes sont déterminés à rester sur place.
Une audience a été demandée à la ministre des Outre-Mer en déplacement à La Réunion en ce moment, pour savoir si les 1 600 suppressions d’emploi annoncées sur le plan national concernent La Réunion.