Une question récurente après un accident mortel : quelle réglementation pour les jeunes conducteurs ? Faut-il un âge, une expérience minimale pour conduire des voitures puissantes ? La loi n’impose aucune restriction, en revanche les assurances peuvent refuser ou moduler leur forfait.
Deux jours après l’accident qui a causé la mort de deux jeunes à Saint-André, se pose la question de savoir quels sont les moyens mis en place pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise.
S’il est vrai que les jeunes sont surreprésentés dans les accidents de la route, tous les accidents n’impliquent pas des voitures sportives.
La loi n’impose aucune restriction, en revanche les assurances peuvent refuser moduler leur forfait.
James Huet, trésorier du Comité des assureurs Réunion/Mayotte, explique que face à un jeune conducteur souhaitant faire assurer une voiture puissante, les assureurs peuvent refuser.
"Les assureurs vont avoir affaire avec des novices, qui souhaitent garantir des véhicules d’une cylindrée supérieure à 110 chevaux. C’est là que très souvent les assureurs sont à même de refuser. Mais ce n’est pas la politique tarifaire de tous les assureurs. Nous pouvons garantir un véhicule, même s’il dépasse les 110 chevaux."
Pour ces jeunes conducteurs que nous avons interrogé, ce n’est pas l’âge mais le comportement sur la route qui doit être pointé du doigt.
"Il faut que l’on respecte le code de la route, conduire une grosse voiture ça reste possible. Après, si on commence à faire le fou, une grosse cylindrée, ça peut aller vite."
Un autre jeune conducteur affirme être prudent lorsqu’il est derrière le volant. "Moi je ne roule pas vite, car il y a trop d’accidents, les gens font n’importe quoi sur la route."
"On se met en danger soi-même, mais on met surtout en danger les autres usagers, qui respectent la réglementation", estime une jeune femme.
Marie-Annick Mounichetty Adolphe Venerosy, exploitante d’auto-école et enseignante de la conduite, souligne la nécessité d’accompagner les jeunes conducteurs.
"Les accidents sont liés au comportement. Il faut avoir une prise de conscience et continuer à former les jeunes conducteurs pendant deux ou trois ans. Et expliquer que même eux peuvent être confrontés à la vitesse, et être amenés à un défaut d’adhérence, de trajectoire, de sortie de virage..."