C’est une nouvelle étape dans la gestion du risque requin. Ces dernières semaines, de nouveaux dispositifs sont testés pour éviter de nouvelles attaques par les équipes du Centre de ressources et d’appui.
Première étape, la mise à l’eau d’un faux requin-bouledogue de deux mètres. Relié à une planche de surf modifié et tracté par un jet-ski, le leurre est immergé.
Etape suivante, au-dessus, un drone filme ce que l’on appelle des "transeq". "Ce sont des profils, à différentes profondeurs, qu’on va faire de nombreuses fois dans différentes conditions météorologiques : des conditions d’ensoleillement, de mer, de turbidité... Pour voir quel est l’impact de ces paramètres sur la capacité du drone à voir sous l’eau", indique Eric Chateauminois, directeur opérationnel du Centre de ressources et d’appui (Cra).
Ces tests de visibilité on débuté début juillet. Après des phases de rodage, le dispositif, et surtout la méthode, ont été améliorés.
À Saint-Leu, on compte beaucoup sur ces essais. S’ils sont concluants, le spot de la gauche serait de nouveau accessible aux usagers. Mais pour pratiquer en toute sécurité, l’idée du club, Leu Tropical Surf Team, a été validé. De nombreux outils de surveillance seront déployés.
"Il y aurait un ballon d’hélium qui ferait la surveillance globale, appuyé par des drones. Là-dessus, nous avons un autre dispositif de sonar. On rajouterait deux zodiac avec des caméras immergées. À cela s’ajoutent deux jets-ski, pour avoir l’interaction entre les surfeurs et le centre de contrôle. On espère que l’ensemble des dispositifs superposés pourront détecter la venue d’un prédateur, de façon à pouvoir évacuer le spot très rapidement", développe Christophe Mulquin, élu à Saint-Leu délégué aux activités nautiques.
Le dispositif sera présenté aux Saint-Leusiens mardi prochain. Au poste de commandement, les images du drone sont visualisées, et la limite de visibilité est déterminée.