Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, est arrivé ce matin à La Réunion. Un comité d’accueil majoritairement composé d’employés verts en colère l’attendait à l’aéroport. Parents d’élèves, professeurs ou encore syndicats, tous ont des attentes bien définies.
Il reste encore un peu de vacances pour les enfants mais ils attendent la rentrée scolaire avec impatience.
Même si la venue de Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, est annoncée ce n’est pas lui que les écoliers souhaitent retrouver.
"C’est nul parce que j’étais pressée pour la rentrée pour retrouver mes amis", raconte une jeune fille.
Pour les parents il est important que la rentrée se fasse vendredi mais ils n’attendent rien de la venue du ministre de l’Éducation nationale à La Réunion.
"Certains parents comme moi travaillent et on espère que la rentrée ne sera pas compromise", explique une parent d’élève. En ce qui concerne la venue du ministre, elle avoue ne pas suivre les actualité et n’avoir aucune question pour lui.
Une autre mère encore déclare : "Tout le temps c’est pareil de toute façon, avec cette bande de politiciens on n’attend rien d’eux en fait."
Les représentants des parents d’élèves de leur côté souhaitent que Jean-Michel Blanquer les rencontrent. La réforme des 12 élèves seulement par classe de CP souhaitée par le gouvernement est difficilement applicable selon eux.
Patrick Picardo, Fédération réunionnaise des associations de parents d’élèves, explique : "C’est un dispositif qui peut être très intéressant à condition que sa mise en œuvre soit possible dans les villes. Je comprend tout à fait les maires lorsqu’ils n’ont pas les moyens aujourd’hui mais je pense que ça doit être aussi une des priorités majeures."
De plus Jean-Odel Oumana, Union nationale des associations des parents d’élèves autonomes, déclare : "Je pense qu’on est en droit de savoir un état des lieux justement des moyens alloués à cette rentrée. Elle est un peu précipitée avec les réformes, les réformes doivent être mise en place mais les moyens je pense qu’on n’y a pas totalement réfléchi."
Chez les syndicalistes les attentes sont nombreuses également. Au delà du manque de moyen dans le premier degré souligné par la CFTC éducation, la semaine de 4 jours attendue par le personnel enseignant sera mis sur la table.
"C’est triste de ne pas respecter l’avis des conseils d’école et l’avis des maires. Maintenant, le ministre sera là donc on lui fera remonter l’avis des enseignants ça c’est clair", explique Laurent Turpin, CFTC Éducation.
Les syndicalistes souhaitent que le ministre de l’Éducation nationale prenne en compte la situation dans laquelle se trouve notre île.
C’est un département qui a besoin, selon eux, de personnel et de moyen pour une meilleure réussite des élèves.