La guerre des promoteurs de multiplexes se poursuit à La Réunion. En visite sur l’île, la déléguée générale de film France regrette qu’il n’y ait toujours pas d’équipement cinéma dans le sud de l’île. Deux projets existent, mais ils font toujours l’objet de recours, qui retardent l’avancement.
La ville de Saint-Pierre ne compte qu’un seul cinéma. Et, il pourrait bien le rester encore quelque temps.
Des projets existent
Deux projets subsistent pourtant. Des projets qui sont portés par les deux concurrents du secteur dans notre département. L’un se situerait
à Pierrefonds, l’autre
dans la zone Canabady.
Cependant, ces deux projets font systématiquement l’objet de recours. Il est donc impossible à ce jour de savoir si
la région Sud aura un jour son multiplexe.
Valérie Lépine-Karnik, déléguée générale de film de France a déclaré sur le plateau d’Antenne Réunion :
"Je suis revenue à La Réunion pour des questions cinématographiques car il est question de construire des multiplexes dans le sud de l’île qui est en grand déficit de salles de qualité et permettant d’accèder aux films dans cette partie sud qui est très peuplée et jeune. Malheureusement je n’ai pas de très bonnes nouvelles, l’autorisation n’a pas été accordée pour la construction à ce jour d’un nouveau multiplexe à Saint-Pierre."
Pas de choix pour les habitants du Sud
Les sudistes n’ont pas vraiment pas le choix quand ils veulent profiter d’un film. Les Réunionnais interrogés évoque la question du prix, et l’absence de structure y est aussi pour quelque chose.
Les habitants du Sud déclarent :
"Je pense que c’est très dommage qu’on soit obligés d’aller aussi loin pour se faire un ciné. De partir à Saint-Paul ou Sainte-Marie pour avoir de grands complexes cinéma, c’est pas facile. Ça serait super d’en avoir un à Saint-Pierre, vraiment ! Pourtant on est une grande ville, on a beaucoup d’activités, mais il manque un multiplexe, un vrai."
"Je trouve ça dommage, on aurait pu faire venir du monde ! Du coup, on ne va pas au cinéma, on regarde la télévision."
"Il faut souvent se déplacer sur Saint-Paul, c’est compliqué pour nous les plus jeunes. Ça serait plus simple qu’il y en ait un dans le Sud, proche de chez nous."
Une décision abusive
Les deux promoteurs ont été sollicités. Seul un des deux promoteurs a répondu à nos questions. Il regrette que son projet fasse l’objet de recours dès que possible. Ce promoteur les qualifie d’abusif mais ne veut pas perdre espoir malgré un projet lancé depuis une quinzaine d’années.
Selon nos informations, la situation pourrait commencer à se débloquer d’ici le mois de juillet.