Il y a un an, l’ARS recensait 6 cas autochtones de dengue à La Réunion, dans le secteur de Vincendo à Saint-Joseph. Depuis janvier 2017, 10 cas autochtones ont été signalés dans plusieurs villes de l’île.
Il y a un an, la dengue touchait La Réunion et plus particulièrement Vincendo à Saint-Joseph, avec 6 cas autochtones identifiés. Dans un communiqué, l’Agence Régionale de Santé Océan Indien (ARS OI) expliquait : "Au 11 janvier, 6 cas de dengue autochtones ont été identifiés, soit 3 cas confirmés et 3 probables."
Survenus en deux temps, les 2 premiers cas ont été confirmés à la mi-décembre 2015, tandis que le dernier a été identifié le 7 janvier 2016. Tous ces cas ont été contractés à La Réunion, et non lors d’un voyage à l’étranger, comme un grand nombre de cas passés. Une infection autochtone, qui confirmait l’apparition d’une circulation de la dengue sur l’île. À cette époque seul Vincendo à Saint-Joseph été touché.
Le virus semble continuer de circuler de façon active à La Réunion. Au total, en juin de l’année dernière, 217 cas autochtones de dengue ont été confirmés à La Réunion.
Depuis le début de l’année 2017, 15 cas de dengue ont déjà été signalés à La Réunion, dont 10 autochtones. Notamment à Saint-Louis, Saint-Leu et Sainte-Marie. C’est cependant le quartier de Bois Rouge à Saint-Paul, qui est à présent considéré comme un foyer actif de circulation du virus. En effet, 6 cas de dengue y ont déjà été identifiés.
Selon l’ARS OI, le nombre de cas de dengue reste limité et la circulation du virus modérée. Mais, bien que les températures commencent à baisser, il reste toujours des risques d’intensification du virus.
C’est pourquoi, l’Agence de Santé a pris la décision d’activer le niveau 2A du dispositif ORSEC de lutte contre la dengue. Cela révèle l’identification "d’une circulation virale modérée autochtone - apparition d’un ou plusieurs regroupements de cas ou de plusieurs cas sporadiques."
La dengue est un virus transmis par les piqûres de moustique, à La Réunion la transmission se fait via le moustique tigre. Généralement, le virus se manifeste par une forte fièvre, accompagnée d’un ou plusieurs symptômes. Comme des frissons, maux de tête, douleurs articulaires et/ou musculaires, nausées ou vomissements.
Dans 2 à 4 % des cas, on remarque une évolution vers une forme plus grave du virus.
En cette période favorable au développement des moustiques tigre, vecteur de la dengue, il est important d’être prudent. Ces moustiques pondent dans de l’eau stagnante, généralement créées par l’Homme dans les alentours de son habitation.
Lutter contre le virus repose sur plusieurs gestes simples à réaliser au quotidien. Comme éliminer les eaux stagnantes (soucoupes, gouttières...), éliminer les déchets pouvant produire des gîtes larvaires et finalement se protéger des piqûres.
Il est hautement conseillé de consulter un médecin, dans le cas où les symptômes pourraient apparaître. De plus, l’ARS OI compte sur les médecins de l’île pour signaler les cas de dengue afin de connaître les foyers d’infection.