La radicalisation est un phénomène qui évolue grandement depuis quelques années en Europe et depuis peu à La Réunion. Dans le but de prévenir la radicalisation des jeunes et de réduire cette fascination des groupes radicaux, le collège Jean d’Esme à Beauséjour Sainte-Marie a présenté ce mercredi 3 mai, des actions réalisées par ses élèves.
Pour sensibiliser les collégiens au terrorisme et pour éviter le piège de la radicalisation, le collège Jean d’Esme à Beauséjour a présenté ce mercredi des actions artistiques réalisées par les élèves. Des élèves motivés et intéressés qui se sont rassemblé à la salle polyvalente de Duparc à Sainte-Marie.
Des animations, des discussions, des chants, des tableaux illustrant leur vision de la radicalisation, les élèves se sont impliqués de toute sorte.
"L’homme est remplacé par une fillette, ça montre que de plus en plus de jeunes se radicalisent malheureusement. C’est comme si la vie donnait tout ce qui a de mal à l’enfant", nous raconte Maeline, jeune collégienne décrivant son tableau.
Comme Maeline, plusieurs dizaines de collégiens ont présenté leurs travaux destinés à lutter contre la radicalisation grâce à la danse et le chant ou encore le théâtre. Chacun a désormais sa propre définition de ce fléau.
Les jeunes collégiens déclarent : - "Ils nous amènent vers quelque chose que l’on ne souhaite pas. Ils nous manipulent et nous tuent. Ils se font influencé par d’autres personnes et deviennent des extrêmistes."
- "Quand on se fait radicaliser, on n’a plus de sentiments, plus les mêmes goûts qu’avant surtout quand on commence à ignorer notre entourage. C’est mal de se faire radicaliser."
Pour ces jeunes, l’art a été choisi pour lutter contre la radicalisation. Le support pédagogique semble porter ses fruits. "C’est la seule arme pour lutter contre la radicalisation", conclue Galdric Lopez, professeur au collège Jean d’Esme.
Pour rappel, près d’une centaine de Réunionnais ont été signalés depuis 2015 par les services de renseignement dans notre Département. Toujours en 2015, c’est une filière djihadiste qui a été démantelée sur Saint-Denis, la première en Outre-mer.
D’après les experts, le basculement s’opère lorsque l’individu est en perte de repère.L’endoctrinement peut également être liée à un manque d’accompagnement familial.