Le Collectif pour l’élimination des violences intrafamiliales (Cevif) a dénoncé les crimes dont ont été victimes plusieurs femmes depuis le début de l’année.
Plusieurs membres des associations qui viennent en aide aux femmes battues se sont rassemblées ce matin dans le centre-ville de Saint-Denis, sur la rue Maréchal Leclerc.
Cette manifestation a été organisée pour lancer un appel à l’aide car le Collectif pour l’élimination des violences intrafamiliales n’a pas obtenu ses subventions pour l’année.
"Il y a eu les états généraux les 25 et 26 novembre 2016 où la ministre Laurence Rossignol est venue annoncer le doublement des moyens pour les violences faites aux femmes et aujourd’hui, la réalité est qu’au niveau des associations, nous avons une baisse drastique des financements et nous ne savons pas comment nous allons subsister et continuer notre travail", explique Chantal Jouvenot, présidente du Cevif.
Le Cevif déplore aussi les récents actes commis contre les femmes ces dernières semaines. Depuis le début de l’année, 3 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon.
La semaine dernière, Jessie a été mortellement poignardée par son concubin à Bois de Nèfles Saint-Paul.
Le week-end précédent, à Saint-Denis, Julienne a survécu à l’agression au couteau de son ancien compagnon qu’elle avait quittée 3 ans plutôt.
Début mars, Arlette a été tuée par son mari d’une trentaine de coups de couteau à Petite-Île.
En février, à Saint-Paul, une femme a été attaquée par son ex-petit ami avec une arme blanche et un marteau. Elle a survécu grâce à l’intervention de passants.