Renault est soupçonné d’avoir triché sur le contrôle de la pollution des moteurs de certains de ces modèles diesel. Le rapport de la Répression des fraudes publié en janvier dernier résonne localement. Le constructeur automobile français est soupçonné d’avoir utilisé un logiciel pour falsifier l’homologation des moteurs d’environ 900 000 voitures. Renault dément formellement.
Après Volkswagen, c’est au tour de Renault d’être soupçonné de fraude aux tests d’homologation anti-pollution.
Selon un rapport de la Répression des fraudes, la marque au losange utiliserait depuis 25 ans un logiciel capable de tromper les normes nationales et internationales.
Si certains utilisateurs se disent surpris par cette pratique, d’autres ne le sont pas. "Lé très grave. Mi pense que de toute façon nou consommateur nou coné pas rien. Bana i tourne à nou, et mi pense que li lé pas le seul constructeur, tout’ doit être compris avec".
Une automobiliste assure qu’il n’y a pas de souci pour elle : "Tout va bien, pour moi, il n’y a pas de tricherie".
"En tant qu’ancien garagiste, s’il y avait eu tricherie, je m’en serai peut-être aperçu".
À La Réunion, la direction de Renault que nous avons sollicité, n’était pas disponible pour répondre à nos questions. Mais les soupçons de triche sont formellement démentis par le groupe.
"Renault ne triche pas (…). Tous les véhicules ont été homologués conformément à la réglementation en vigueur", affirme Thierry Bolloré, directeur délégué à la compétitivité de l’entreprise.
Le constructeur est visé par une information judiciaire pour tromperie. Si le scandale est avéré, le préjudice pourrait concerner près de 900 000 véhicules.