Au 2e jour de greve, le CHU tourne au ralenti. Le personnel assigné est obligé de venir travailler pour assurer le service minimum. Il concerne surtout les services urgents et les patients déjà hospitalisés. Les interventions non urgentes, sont repoussées.
Lucie et Marie-Noëlle sont toutes deux infirmières au service hématologie de jour du CHU de Saint-Pierre. Elles sont grévistes et pourtant, depuis ce matin, ce sont elles qui s’occupent des patients. Elles font partie du personnel assigné.
"Hier je n’étais pas réquisitionnée donc j’ai grévé avec mes collègues. Aujourd’hui je suis au travail pour assurer les soins", indique Marie-Noëlle Laurent, infirmière en grève assignée.
Le personnel assigné est désigné par le cadre du service en fonction des besoins. À Saint-Pierre, 2 infirmières sur les 4 que comptent habituellement cette partie du bâtiment. Il y a donc un peu plus de travail qu’habituellement.
"Nous travaillons sur deux secteurs en hôpital de jour. Un secteur a dû être fermé par manque de personnel qui grève. Les patients ont été reportés dans ce secteur-là, donc il y a beaucoup d’attente qu’habituellement", poursuit l’infirmière.
Le personnel assigné n’a pas le choix et doit être présent sur son poste. Selon l’hôpital, le personnel se montre très compréhensif et il n’a jamais eu à gérer de refus particulier. Les assignations permettent d’assurer le service minimum.
"C’est un effectif qui correspond à l’équipe de week-end, et qui permet la continuité de la prise en charge pour les patients qui sont déjà hospitalisées. Ou pour les personnes qui doivent être prises en charge de manière urgente", explique Gaëlle Dufour, directrice des ressources humaines CHU de La Réunion.
Mais dans certaines situations, il est compliqué de décaler de plus de 48 heures les interventions. Après ce délai, l’hôpital pourrait donc assigner davantage de personnel afin de ne pas mettre en danger la vie des patients.