Fayçal Badat, directeur de l’Office de l’eau de La Réunion, explique que la tempête Carlos a été bénéfique pour les ressources en eau mais que cela est loin de suffire. Notre île est frappée depuis 6 ans par la sécheresse.
Fayçal Badat, directeur de l’Office de l’eau de La Réunion, est l’invité du Journal Télévisé d’Antenne Réunion.
Il s’exprime au sujet du passage de la tempête Carlos cette semaine à La Réunion. Les pluies ont été bénéfiques pour La Réunion mais ce n’est pas assez pour combler le déficit en eau de l’île.
"L’épisode Carlos a permis de remplir un peu la ressource en eau, mais ce n’est pas assez pour passer la saison des pluies."
"Nous évaluons dans les rivières et les nappes phréatiques. Nous évaluons les débits par rapport à ce que nous voyons d’habitude en janvier et février."
"Carlos a amené des précipitations bénéfiques pour la ressource en eau. Nous sortons de 6 ans de déficit hydrologique. Nous avons depuis 6 mois un déficit pluviométrie. Pour arriver à la fin de la saison des pluies, il nous faut au moins deux ou trois épisodes comme Carlos. Il faudrait des pluies fréquentes, continues et certaines de l’intensité de Carlos pour rattraper les déficits."
"Il y a aussi les nappes phréatiques et les eaux superficielles, les rivières. Une partie de l’eau va aller dans le rivières et une autre dans les nappes. C’est cette eau que nous allons prélever pour nos besoins domestiques et économiques."
"Nos besoins en eau potable : c’est 145 millions de mètres cube chaque année. Il pleut en moyenne chaque année plus de 7 milliards de mètres cube."
"Au-delà de la disponibilité de la ressource, il faut parfois aller les chercher, les difficultés c’est parfois pour aller les chercher à certains moments de l’année."
"Aujourd’hui, c’est la première fois que nous avons une sécheresse qui dure 6 années. Nous avons déjà eu une sécheresse sur 3 années (1999-2001), (1990-1992). Constamment à la saison des pluies, depuis 6 ans, il y a ce manque d’eau."
"Aujourd’hui, on a des signes qui se précisent : le phénomène El Nino, le réchauffement climatiques. Mais nous n’avons pas tous les éléments aujourd’hui pour dire que c’est bien cela."