L’une des conséquences de la sécheresse qui sévit depuis plusieurs mois à La Réunion, l’augmentation du prix des légumes et des fruits, comme les tomates. Le kilo de tomates coûte maintenant deux fois plus cher !
Sur les étals des marchés réunionnais, le kilo de tomates est maintenant à 3 euros ; le prix a doublé, et il pourrait encore augmenter ces prochains jours avec une sécheresse sans précédent qui sévit à La Réunion.
Un prix qui rebute Marie-Thérèse : "J’ai vu qu’il n’y avait pas assez de pluie donc les tomates ne sont pas assez mûres".
"Au moment de Noël le kilo de tomate était à 1,50 ou 2 euros, donc oui ça a augmenté, mais elles sont bonnes donc on continue d’en acheter".
Une autre femme, acheteuse avisée, dresse la liste de plusieurs légumes dont les prix ont été revus à la hausse : "Les haricots vert, et jaune, les bringelles, le chou et le pois vert..."
Sur les marchés, d’autres consommateurs se font une raison. La tomate fraîche, c’est indispensable pour le rougail, et bien meilleur que les boites de conserve pour les carrys !
"Jusqu’à 3,50 euros le kilo, c’est costaud, mais il faut manger, et je suis incapable de faire de la tomate fraîche".
Les agriculteurs sont des victimes directes et immédiates de la sécheresse. Les cannes ne poussent plus et sont fragilisées. La situation est similaire chez les maraîchers. Impossible de faire pousser de beaux légumes en cette saison.
Didier, maraîcher, explique quels sont les fruits et légumes qui sont les plus impactés par la sécheresse qui touche La Réunion.
Les sols sont durs, et lorsque la pluie tombe de nouveau, les conséquences sont catastrophiques. "Ce sont plutôt les salades, les fruits et légumes qui sont fragiles comme les tomates. Comme il y a eu trop d’eau, les cultures ont été submergées. Les plantes meurent, les tomates pourrissent. Par conséquent, il y en a moins sur les étals des marchés".
Hugues vient de la Plaine des Cafres. Son fournisseur a augmenté ses prix, il doit donc répercuter cette hausse les tomates et les pommes de terre. "Vu la sécheresse qu’il y a eu, au bout de deux mois et demi il y a une répercussion sur les prix. Il ne faudrait pas qu’un cyclone arrive, ça serait la catastrophe totale".