Suite à la sauvage attaque de deux policiers à Viry-Châtillon, le Premier ministre Manuel Valls a annoncé plusieurs pistes pour mieux sécuriser les policiers lors de leurs missions. Pour les syndicats de police, cela n’est pas assez.
Après l’attaque au cocktail Molotov menée contre quatre agents samedi 8 octobre dans l’Essonne à Viry-Châtillon, les policiers sont inquiets. Ils demandent à ce que le gouvernement se penche sérieusement sur leurs conditions de travail.
Manuel Valls, Premier ministre, s’est rendu sur les lieu de l’attaque. Il a annoncé une liste de mesure pour sécuriser les équipements des forces de l’ordre ainsi que leurs véhicules dans les zones sensibles.
Le chef du gouvernement a notamment assuré qu’il y aurait des dispositifs anti-caillassage voire des blindages sur les véhicules dans les zones sensibles. Aussi, les uniformes seront rendus résistants au feu. Une réflexion sur l’usage de caméras mobiles qui diffusent en temps réel les images au commissariat. Ces nouvelles mesures avaient déjà été évoquées par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.
À La Réunion, une trentaine de policiers ont fait la "grève du zèle" devant le commissariat Malartic mardi. L’Unité SGP Police FO a appelé tous les policiers à se mobiliser face à la haine anti-flic pour faire face à la sauvagerie et l’ignominie. Les forces de l’ordre demandent plus de protection et de reconnaissance.
Ce mercredi, une délégation syndicale de policiers a été reçue à la préfecture.
Idriss Rangassamy, secrétaire départemental Alliance Police Nationale 974, s’est exprimé suite à cette réunion : "Aujourd’hui, on vient d’exprimer notre mécontentement par rapport aux annonces du Ministre. On demande des réponses fortes : la révision de la légitime défense et la remise en place des peines planchers. Les uniformes ignifugiés et les vitres anti-caillassage, c’est une bonne chose mais ça reste du passif. Aujourd’hui, il faut de l’action, il faut éradiquer ces zones de non-droit."
"On espère avoir des effectifs supplémentaires. Aujourd’hui, La Réunion est oubliée dans ces déploiements de renforts, on ne voudrait pas qu’un drame arrive pour qu’on ouvre les yeux", explique Idriss Rangassamy.