Les flammes ont ravagé une habitation de la Ligne Paradis à Saint-Pierre vendredi. Aujourd’hui, les résidents sont dévastés et tentent de se reconstruire.
La famille Agathe a tout perdu dans l’incendie de sa maison à Saint-Pierre. Le sinistre s’est déroulé durant la nuit de jeudi à vendredi. Les habitants ont réussi à fuir les flammes mais n’ont rien pu sauver de la demeure familiale.
"J’ai perdu tous mes souvenirs. Ça a coûté cher à construire, mais à détruire, ça a été facile. Si ma fille et mon garçon ne nous avaient pas sauvés, nous serions morts", déclare la mère de famille en pleurs.
Les parents et leurs deux derniers enfants s’en sont sortis indemnes. Cette nuit-là, un incendie - dont l’origine reste pour l’instant inconnue - se propage très rapidement aux différentes pièces de la maison.
"On a essayé d’éteindre le feu, mais c’était impossible. C’est arrivé à une grande vitesse. Ce n’était même pas une question de minutes, mais en deux secondes", raconte un autre membre de la famille.
Le patriarche n’a rien pu faire pour sauver la maison des flammes. Il a vu l’habitation qu’il a construit de ses propres mains s’effondrer devant ses yeux. "J’ai regardé. J’ai essayé d’éteindre le feu. Mais comme le feu prenait trop vite, j’ai été obligé de sortir dehors. On ne pouvait rien faire d’autre."
La famille Agathe, marquée par le sinistre, ne baisse pas pour autant les bras. Les six enfants du couple de gramounes ont lancé un appel à la solidarité.
Depuis plusieurs jours, de nombreux Réunionnais viennent apporter de quoi aider les sinistrés à se reconstruire. "Hier et aujourd’hui, ils emmènent des vêtements, de la nourriture. La solidarité me touche", déclare une des filles du couple de gramounes.
Une des personnes à apporter son aide explique son geste. "Quand j’étais petit, ma maison a pris feu aussi. Ça m’a marqué. Je me suis dit, il faut les aider", lance un Réunionnais solidaire.
La famille espère pouvoir reconstruire la maison. Pour l’instant, les parents et les deux derniers enfants qui résidaient dans l’habitation détruite sont hébergés par la mairie.