Dans l’Ouest les rafales ont mis à terre 10 tonnes de mangues dans le verger de 22 hectares d’Alexandre Law-Yat ! Le producteur est abattu, il n’a quasiment plus de fruits sur pieds. Et toutes les mangues tombées sont invendables.
À l’image de sa plantation de mangues, Alexandre Law-Yat est dévasté. La majeure partie de sa récolte est à terre. Dans la nuit, le vent souffle jusqu’à près de 80 km/h. Il s’engouffre dans les branches des arbres et décroche les mangues. Du jamais vu en 35 ans d’exploitation.
"Je pense pour que la récolte cette année, il n’y aura pas vraiment beaucoup de mangues. Elles ont toute chuté, aussi bien les grosses que les petites. Il y en a au moins pour 8 à 10 tonnes facilement. Pour un coût en moyenne entre 4 et 5 euros le kilo. Soit une perte de près de 50 000 euros".
Comme Alexandre Law-Yat, dans l’ouest de l’île, une quinzaine de producteurs de mangues sont eux aussi victimes du vent. Un caprice de Dame Nature, qui pourrait avoir des conséquences sur les consommateurs, alors que la saison s’annonçait jusqu’alors favorable. Les prix devraient donc sensiblement augmenter. Il ne reste plus qu’à savoir dans quelle mesure.
Les mangues tombées doivent impérativement être ramassées avant qu’elles ne pourrissent. Seule une très petite partie des fruits pourra être sauvée et vendue sur les étals.
Le reste des fruits devra être détruit. Quant aux mangues qui subsistent sur les arbres, il n’est pas sûr qu’elles puissent résister à de nouvelles rafales avant d’être mûres, redoute Alexandre Law-Yat.
"Là ce sont des mangues José. Avec le vent, il y aura plus de maladies et d’insectes. On ne pourra pas forcément les cueillir si elles sont abîmées."