Antenne Réunion
Cette petite révolution pour le monde automobile, chez nous. Les véhicules à hydrogène, ces voitures avancent grâce à un carburant vert produit par une station un peu particulière, alimentée par l’énergie solaire. Alors, comment fonctionne-t-elle concrètement ? Seriez vous prêts à quitter le sans-plomb et le gazole pour l’hydrogène ?
700 km d’autonomie, c’est la promesse de cette voiture à hydrogène, avec la création des premières stations à hydrogène en 2024, l’île prend un tournant dans la motorisation automobile. Une énergie produite directement sur place, grâce au soleil. Mais sur le terrain cette innovation suscite des réactions contrastées, à la station service, on remplit encore les réservoirs au gasoil, mais demain une nouvelle pompe pourrait bien apparaître : l’hydrogène.
Une idée qui intrigue, autant qu’elle interroge "On va moins vendre de l’essence, c’est ça le problème" "C’est génial, si c’est pas polluant on va essayer" "Déjà l’électrique quand on a des problèmes ça pose beaucoup de soucis, alors l’hydrogène je ne sais pas".
Un carburant propre mais encore méconnu, et pourtant l’objectif est clair, produire directement sur place ce nouvel or blanc : les panneaux solaires captent la lumière et la transfèrent en électricité, celle-ci alimente la station où elle est combinée à de l’eau et de l’oxygène, une réaction chimique se produit et l’hydrogène est créé. Il est ensuite stocké puis distribué à la pompe comme un carburant classique.
Une solution plus propre et plus durable que les véhicules électriques, mais encore difficile à adapter aux véhicules lourds "Avec un camion ou un bus ça devient très compliqué d’imaginer transporter plusieurs tonnes de batteries, pour faire le tour de l’île, avec un car jaune ou un camion qui transporterait un conteneur par exemple" explique Nicolas Verdier, Chargé de mission Sidélec.
Un obstacle que La Région et la Sidélec comptent bien surmonter. D’ici 2035, elles entendent équiper les véhicules lourds en hydrogène pour moins de voitures individuelles et plus de passagers dans les bus à hydrogène. Un pari ambitieux pour réduire l’empreinte carbone des déplacements "Je crois qu’aujourd’hui à La Réunion on a des expériences, et ça nous place en tête des innovations" déclare Maurice Gironcel, Président Sidélec et Maire de Sainte-Suzanne.
D’ici les années 2030 à 2050, la France souhaite être un pionnier en matière d’hydrogène, des gisements auraient été découverts dans le sol hexagonal. Ici pas de réserve naturelle, mais La Réunion peut compter sur ses atouts : un ensoleillement intense et des vents puissants, de quoi produire son propre hydrogène vert.