Un important éboulis s’est produit à hauteur des la falaise de Langevin à Saint-Joseph. 150 mètres à peine du village de la Passerelle, désormais évacué.
Les rochers se détachent du haut de la falaise. Ils dévalent la pente sur près de 220 mètres arrachant au passage la végétation. Le tout sur un couloir de 50 mètres de large.
Une dizaine de blocs termine sa course dans le bassin de rétention d’eau d’EDF.
L’éboulis s’est produit les 13 et 16 mai dernier, à moins de 150 mètres du village de la Passerelle, les anciens habitants, relogés à proximité, entendent vacarme. Cette habitante, qui préfère garder l’anonymat, témoigne.
"Pour moi c’est normal, il y a toujours eu des éboulis. Peut-être celui-ci a été plus important. Soit disant c’était à côté de chez nous, mais c’était ailleurs. Pourtant, on doit partir. Pour moi, où j’étais, il n’y avait pas de problème".
Par chance, aucun blessé n’est à déplorer. Seule la clôture du bassin d’EDF est arrachée. La ville de Saint-Joseph analyse ce nouvel incident sur les falaises de la rivière Langevin, comme l’explique Pascal Bigot, directeur des services techniques à la mairie de Saint- Joseph.
Une situation plus dramatique, "si des maisons s’étaient trouvées dessous"
"C’est un éboulis qui ressemble aux autres, en s’étant produit en amont de la falaise. Aujourd’hui, il a touché les installations d’EDF. On n’ose pas imaginer si c’étaient des maisons qui s’étaient trouvées dessous".
Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) est saisi de ce nouvel éboulis. D’autres se sont aussi produits récemment en aval de celui-ci. La mairie estime qu’a 150 mètres près, l’éboulis se serait produit sur l’école de la Passerelle. Patrick Lebreton, le député-maire de Saint-Joseph, souhaite limiter au maximum les risques pour la population.
"Ce qui m’importe est de sauver des vies"
"Un an plus tôt, j’avais dit que ce qui m’importait c’était de sauver des vies, et non pas de gagner des voix. Cet événement nous a donné raison. Nous sommes sur un terrain friable".
La municipalité compte interpeller les services de l’État afin de voir si des actions peuvent être menées afin d’éviter que l’eau des terrains situés au dessus de la falaise n’accentue le risque.