La mobilisation contre la loi Travail se poursuit ce mardi 14 juin. Comme au niveau national, l’intersyndicale appelle à La Réunion à montrer leur opposition à la loi El Khomri.
Ce mardi 14 juin 2016, est marqué par un appel de l’intersyndicale à une nouvelle journée de grève nationale contre la loi Travail.
Une mobilisation relayée à La Réunion. L’union des syndicats demande également le rejet de ce projet de loi porté par la ministre du Travail, Myriam El Khomri.
À La Réunion, entre 2 300 et 3 500 manifestants s’étaient mobilisés lors de la journée de grève du jeudi 31 mars 2016 : 3 500 manifestants à Saint-Denis et 3 000 à Saint-Pierre, selon les syndicats. Les chiffres de la police évoquaient 800 personnes dans les rues dans la capitale du Sud et 1 500 dans le chef-lieu.
Des perturbations à prévoir ce mardi
À La Réunion, la mobilisation est également d’actualité. En conséquence, des perturbations sont à prévoir. Les services de restauration scolaire, mais également les transports dans différents établissements de l’île pourraient ne pas être assurés, comme dans la commune de Sainte-Suzanne.
Un passage en force
Le recours mardi 10 mai de l’article 49.3 de la Constitution pour le projet de loi El Khomri a été perçu comme une provocation de la part des syndicats. Malgré le rejet de la motion de censure, ils sont plus décidés que jamais s’opposer à ce passage en force du gouvernement.
Alors que de son côté, le texte a été examiné en commission des affaires sociales au Sénat dès le 1er juin, Le Sénat entame l’examen du projet du 13 au 24 juin. Un projet de loi que le gouvernement avait fait adopter à l’Assemblée nationale à travers le recours au 49.3. Le vote solennel est prévu pour le 28 juin prochain. En cas de vote défavorable, le projet sera de retour à l’Assemblée nationale, où le Premier ministre Manuel Valls pourrait de nouveau utiliser le 49.3.
Pourquoi le 49.3 ?
La décision du gouvernement fait suite au début du débat mouvementé sur le projet de Loi El Khomri sur la réforme du travail dans l’hémicycle.
Plusieurs milliers d’amendements ont été présentés sur le premier article du texte proposé par l’exécutif. La ministre du Travail, Myriam El Khomri, avait alors déjà suspendu jusqu’à nouvel ordre le vote sur ces propositions de modification car elle n’avait pas la majorité nécessaire.