Un dispositif anti-suicide, composé d’un filet en inox, doit être installé sur le pont Vinh San dans le courant du 1er trimestre 2017. Un projet évalué à 500 000 euros et financé par La Région.
Manon vit en contre-bas du pont Vinh San à Saint-Denis. Une situation pesante qui lui fait rappeler le suicide de son ami l’année dernière.
"Lorsqu’on entend des sirènes, on sort pour savoir ce qui se passe et on se rend compte que tout le monde est dans la rivière en train de rechercher un corps. On sait à ce moment-là que quelqu’un a sauté".
Chaque année, 7 à 8 personnes passent à l’acte en sautant depuis cet ouvrage d’art. Le dernier remonte au 2 juin.
Un dispositif anti-suicide à 500 000 euros, financé par la Région
Afin que ce drame ne se reproduise pas ou soit plus difficile à réaliser, le Conseil régional a voté le 31 mai dernier, lors de la Commission permanente, une enveloppe de 500 000 euros destiné à l’installation d’un dispositif anti-suicide, comme l’indique nos confrères du Quotidien. Un coût comprenant l’étude de faisabilité et l’installation.
Parmi les solutions envisagées, l’installation de vitre transparente, qui avait eu la préférence de la municipalité dionysienne. Mais en raison d’un rajout d’enrobé alourdissant le pont Vinh San, et du fait que la vitre présente comme inconvénient une prise au vent conséquente, cette solution a été abandonnée au profit d’un filet en acier inoxydable.
Mesurant deux mètres de hauteur, ce filet devrait être installé à partir d’avril 2017, pour une livraison prévue deux mois plus tard.
"On ne pourra ni escalader, ni passer au travers du filet"
"On ne pourra pas l’escalader, ni passer au travers. Ce sont des filets de type Webnet qui ont fait leurs preuves dans le monde entier", explique Franck Ogerit, responsable du service Ouvrages d’arts à la Direction régionale des routes (DRR).
L’association Prévention suicide se félicitation de la future installation du dispositif. Tout en regrettant la réaction tardive des pouvoirs publics.
"On voit que ce sont les moyens dont dispose la personne au moment de la crise suicidaire qui fait que cette personne va se suicider. Plus on recule cette éventualité, et plus on a la possibilité pour que la personne qui est en crise suicidaire arrive à rencontrer quelqu’un avec qui il pourra confier son mal être" indique Uvarajen Paratian, médecin généraliste et membre de l’association.