La mission "Jeanne d’Arc" fait escale à La Réunion à compter de ce mardi jusqu’au lundi 13 juin. Cette mission est présentée comme un exemple de "la diversité des missions que la Marine nationale conduit dans un cadre interarmées et interalliés". Il s’agit d’un déploiement de longue durée (5 mois).
Partie le 3 mars de Toulon, la mission « Jeanne d’Arc » 2016 fait escale à La Réunion du 7 au 13 juin.
Il s’agit d’un déploiement opérationnel de longue durée d’un groupe amphibie composé "du Bâtiment de Projection et de Commandement (BPC) Tonnerre et de la Frégate de type La Fayette (FLF) Guépratte auxquels sont pleinement intégrés les 130 officiers-élèves français et étrangers issus de l’École navale, ainsi que des écoles du commissariat des armées, de santé militaire, et des affaires maritimes".
Ce déploiement opérationnel de 5 mois est une formation pratique en situation réelle.
"Pour les 130 jeunes officiers français et étrangers issus de l’École navale, ainsi que des écoles du commissariat des armées, de santé militaire, et des affaires maritimes, ce déploiement opérationnel de cinq mois est une formation pratique en situation réelle" précise le Lieutenant Charlotte Roy, Officier de communication du Cabinet du général commandant supérieur des FAZSOI(Forces armées dans la zone sud de l’océan Indien).
Articulé autour du BPC Tonnerre avec la FLF Guépratte, le groupe Jeanne d’Arc est "armé par les équipages de ces bâtiments modernes auxquels sont pleinement intégrés les officiers-élèves embarqués".
5 objectifs affichés par les FAZSOI :
Participation à la défense de l’avant
"La Marine nationale prend part quotidiennement à la défense de l’avant. Elle déploie ses unités au plus loin pour protéger les intérêts de la France et la sécurité des français".
Déployé dans des zones d’intérêt stratégique, le groupe Jeanne d’Arc agit "en soutien aux opérations de lutte contre le terrorisme et la piraterie (Active Endeavour, TF 150, opération européenne Atalanta). Comme tout bâtiment en mer, il peut être engagé en opérations sur ordre du chef d’état-major des armées".
Le deuxième objectif est d’intérêt stratégique avec en prioroté, la fonction connaissance-anticipation
"La Marine nationale déploie ses unités dans toutes les zones d’intérêt stratégique, conformément aux objectifs du Livre blanc de 2013. La France est notamment la seule nation européenne présente dans le Pacifique".
Troisième objectif : les coopérations interarmées et interalliées
La Marine conduit le plus souvent des opérations dans un cadre interarmées et interalliés. Lors du déploiement du groupe Jeanne d’Arc, "de nombreuses actions de coopération sont programmées".
Quatrième objectif : le soutien naval à la diplomatie
Le groupe Jeanne d’Arc est une partie du territoire national. Il contribue donc à "renforcer le rayonnement de la France. Sa seule présence est un signal fort de notre pays et un appui incontestable à notre diplomatie".
Cinquième objectif : le soutien aux exportations
Le soutien à l’exportation des industries de défense est une des missions du ministère de la Défense. "La Marine nationale y participe, en appui de la DGA-DI et en collaboration avec les industriels. Professionnel reconnu (équipements « combat proven »), la Marine défend ainsi les intérêts de la France à l’étranger, avec les conséquences économiques que cela peut avoir sur le territoire national".
La participation des officiers-élèves
Lors de la mission « Jeanne d’Arc » 2016, embarqueront :
- 79 enseignes de vaisseau dont 5 officiers-élèves internationaux intégrés à la promotion 2013 de l’Ecole navale originaires d’Allemagne, du Cameroun, de Guinée-Conakry, du Togo et du Liban
- 29 officiers-élèves sous contrat long dit « nouvelle génération »
- 10 commissaires-élèves des armées d’ancrage Marine
- 11 administrateurs des affaires maritimes.
- 6 médecins des armées appelés à débuter leur carrière dans la Marine nationale.
- 10 officiers-élèves internationaux invités en cursus extérieur originaires d’Egypte, de Belgique, du Gabon, du Canada, du Brésil, du Maroc, du Royaume-Uni et du Danemark.
Ils seront rejoints pour de courtes périodes par :
- 10 sous-lieutenants de Saint-Cyr Coëtquidan
- 13 stagiaires-ingénieurs de l’armement
- 5 commissaires des armées d’ancrage Santé
- 18 stagiaires de l’EDHEC.
Le détachement de l’armée de Terre
L’armée de Terre participe à la mission « Jeanne d’Arc » 2016 en détachant pendant une partie du déploiement soixante militaires de la 6ème Brigade Légère Blindée et des véhicules légers du 21ème Régiment d’Infanterie de Marine.
Des hélicoptères de l’aviation légère de l’armée de Terre (Gazelle et Puma) sont aussi présents dans le groupe Jeanne d’Arc.