Une mère de famille a accepté de témoigner en réaction à la méchanceté, l’intolérance, qui l’a conduit à déscolariser sa fille du collège. Une fille dans un corps de garçon.
"L’école, un cauchemar pour lui"
C’est seulement une fois entrée au collège, que sa fille, née dans un corps de garçon, décide d’assumer pleinement son identité. Clara se souvient de cette époque comme d’un passage particulièrement difficile.
"Il se sent rejeté, pas aidé surtout. Par les professeurs, le principal, etc. il se faisait agresser en sortant de l’école, par les jeunes. C’était un cauchemar pour lui".
Comme beaucoup de personnes transgenre, la fille de Clara a dû faire face au problème des toilettes publiques séparées.
"Au collège, il se prenait pour une fille, alors il voulait aller dans les toilettes des filles. Mais, ni le professeur, ni le principal, ne l’a pas autorisé. Ils n’ont rien voulu entendre. Pas un mot gentil. Ni même demander pourquoi il se sent fille, et ne veut pas partir dans les toilettes des garçons. Il s’est senti rejeté".
Un épanouissement qui passe par la chirurgie
Un rejet qui pousse Clara a déscolariser son enfant il y a deux ans. Aujourd’hui, sa fille est épanouie, entourée de ses frères et soeurs. Il ne lui manque plus qu’une seule chose. Pouvoir enfin se sentir femme dans son corps, tout comme dans sa tête, grâce à la chirurgie de réattribution sexuelle.
"Oui, elle l’envisage, pour plus tard. Mais il est encore jeune. Je l’encourage dans cette démarche. Je suis obligée de l’aider, je suis là pour ça".
Son identité n’étant plus un obstacle, la fille de Clara se concentre maintenant sur son avenir. C’est la raison pour laquelle elle envisage de reprendre prochainement ses études.