Les attentats de Bruxelles, faut-il en parler aux enfants et comment ? Question que se posent les parents mais aussi le monde enseignant. À La Réunion, l’académie assure que des outils pédagogiques sont disponibles depuis les attaques du mois de novembre à Paris.
"En général, ce n’est pas un sujet qu’on aborde avec les petits"
Face à l’innocence des plus petits, comment expliquer les horreurs des attentats terroristes. Les parents sont souvent les premiers à devoir apporter des réponses.
"En général, ce n’est pas un sujet qu’on aborde avec les petits. Mais, vu les circonstances actuelles, c’est obligatoire", estime Marielle Thomas, parent d’élève.
Ce mercredi matin, à l’école André Hoarau au Port,les élèves n’ont pas évoqué les attentats de Bruxelles. Mais, en cas d’interrogation, leur enseignante est prête à répondre à leurs questions.
"C’est vrai qu’avoir recours aux images, aux témoignages, permet peut-être aux élèves de prendre aussi conscience qu’il y a différents dangers. Nous ne sommes pas obligés de travailler sur l’horreur pour évoquer l’horreur", souligne Kelly Françoise, enseignante en petite section de l’école maternelle André Hoarau.
"Parler de la violence, du terrorisme, sans aborder des termes violents"
Des outils pédagogiques sont mis à disposition du corps enseignant depuis les attentats de Paris de novembre 2015. L’objectif consiste à expliquer aux enfants le terrorisme, sans faire naître chez eux la peur ou la panique.
"Pouvoir parler de la violence, du terrorisme, sans aborder des termes violents, qui raccrochent à la guerre, aux bombes, aux actes sanglants. Mais on peut bien expliquer ce qui se passe, que des gens qui ne veulent pas du bien aux autres puissent faire des actions particulières", met en avant Jean-François Salles, inspecteur de l’Académie et adjoint au recteur.
Si les attentats du 13 novembre à Paris ont marqué l’esprit des plus jeunes, cette nouvelle tragédie semble bien loin de leurs préoccupations d’enfants.