Face à la propagation du virus Zika, La Réunion se prépare. Un premier cas transmis par voie sexuelle a également été confirmé en métropole. A Sainte-Clotilde, une cellule spécialisée essaie d’idientifier le virus par son matériel génétique : il s’agit de la meileure parade face à une infection qui ne présente pas de symptômes.
Confirmé par la ministre de la Santé, Marisol Touraine, le premier cas de contamination du virus Zika par voie sexuelle a eu lieu en métropole.
Premier cas de transmission par voie sexuelle
Une femme a été contaminée par son compagnon qui revenait d’un voyage au Brésil. Le couple réside en Ile-de-France. La femme, qui n’est pas enceinte, présente des signes de maladies mais n’a pas été hospitalisée et se porte bien.
Le Brésil est le pays le plus touché par l’épidémie de Zika, avec plus de 1.5 million de personnes contaminées.
Plusieurs cas de transmission sexuelle avait déjà été signalés au États-Unis mais c’est une première pour la France. Généralement le virus est transmis par le moustique appelé Aedes aegypti.
Il provoque des symptômes grippaux et les femmes enceintes sont le plus particulièrement surveillées car le virus est soupçonné d’être responsable de malformations congénitales du foetus. Plus particulièrement la microcéphalie, une malformation de la boîte crânienne.
Cependant, le plus souvent les symptômes sont bénins. On retrouve entre autre : une éruption cutanée avec ou sans fièvre, de la fatigue, des douleurs musculaires et articulaires, la conjonctivite voir même des maux de tête.
Toutefois, dans 80% des cas, les patients atteints ne développent pas ces signes.
À La Réunion, c’est dans une salle de microscopie que les scientifiques réunionnais travaillent pour mettre en place des outils de biologie moléculaire pour identifier le virus grâce à son matériel génétique.
Gilles Gadea, chercheur en biologie cellulaire à l’Inserm explique : “On fait cela pour être capable de détecter le virus quand il arrivera à La Réunion.”
Pour mettre en place les outils préventifs il faut s’adapter aux évolutions des l’épidémie.
Gilles Gadea ajoute : “On retrouve le virus dans le liquide séminal, également dans l’urine mais dans ce cas c’est moins inquiétant puisque l’urine est virucide. Mais on le retrouve aussi dans la salive, donc il y a un risque potentiel de transmission par la salive.”
Mais parmi ces fluides, c’est le sperme qui a le plus grand potentiel contaminant.
Bien que la crise ne concerne pas La Réunion, elle n’en reste pas moins mondiale.
Des départements français très touchés
Marisol Tourraine était en déplacement en Guadeloupe, Martinique et en Guyane, trois départements français touchés par le virus.
Au début du mois on comptait 790 cas évocateurs en Guyane et 389 en Guadeloupe. La Martinique, département le plus touché, compte plus de 7 600 personnes contaminées.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), donne des conseils pour éviter de contracter le virus par voie sexuelle. Elle conseil alors d’avoir accès aux préservatifs et de les utiliser correctement et régulièrement.
Pour les femmes qui pensent avoir été infectées doivent avoir accès aux services de contraception d’urgence si elle ne souhaitent pas tomber enceinte et risquer la santé de leur enfant.
De plus, comme de nombreuses personnes affectées par le virus ne présentent aucun symptôme, l’OMS recommande d’envisager d’avoir des pratiques sexuelles à moindre risque.
Et pour les personnes revenant ou ayant des partenaires revenant de pays où la transmission du virus est avérée l’OMS recommande l’abstention pendant au moins quatre semaines après leur retour.