Après le tragique accident qui a coûté la vie à Sylvestre G. sur le chantier du chemin de la Grotte à La Bretagne, la famille de la victime est effondrée. Sous le choc et terrassée par la douleur, la famille demande des explications.
“Depuis hier soir je veille mon enfant, mon enfant que j’ai soigné depuis longtemps.” Voilà les mots de désarroi d’Emilienne, la tante de Sylvestre. Agé de 36 ans, cet ouvrier est décédé après avoir été enseveli sur un chantier de canalisation, dans le quartier de La Bretagne à Saint-Denis.
Une famille désemparée
Les larmes de la famille Gauvindin ne suffiront pas a accepter l’accident mortel qui a coûté la vie à Sylvestre hier après-midi à La Bretagne.
24 heures après les faits dans la maison familiale à Saint-André, ses proches sont bouleversés et attendent des explications. Emilienne sa tante sous le choc confie : “Combien de temps je me suis occupée d’eux ? Ils n’avaient plus de mère, Sylvestre avait 3 ans et demi, regarde maintenant l’âge qu’il a et il est mort comme ça.”
Audette une autre de ses tante, essaie de retenir ses larmes le temps de déclarer : “Il n’y a rien à dire, pas de mots. Franchement ça m’a fait un grand choc quand j’ai appris le drame qui lui est arrivé. Parce que ça ne devait pas lui arriver normalement.”
La responsabilité du chef d’entreprise
Dans la chambre de Sylvestre un sac est déposé depuis hier soir avec quelques effets personnels. Son frère, est sous le choc suite à cette disparition tragique. Il confie : “Je veux absolument avoir des réponses parce que je ne comprend pas comment il est mort. Je veux voir mon frère.”
Cela faisait plus de dix ans que Sylvestre travaillait pour son entreprise. Dans le passé des accidents de ce type avaient été signalés à la direction. D’ailleurs les explications du chef d’entreprise n’ont pas convaincu sa cousine.
Elle s’exclame : “C’est sa responsabilité, parce qu’étant la famille nous voulons savoir pourquoi il a autorisé deux travailleurs à fouiller des trous à plusieurs mètres de profondeur, sans matériels ou sans casque. Ils n’avaient rien.”
Sylvestre sera rendu à ses proches demain. Plongée dans la douleur, la famille Govindin espère qu’un tel drame ne se reproduise plus.