La CGPER tire la sonnette d’alarme déplorant les accords européens avec les pays émergents. Ces nouveaux producteurs menacent la part de marché occupée par La Réunion.
La Confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion a organisé ce dimanche matin une conférence de presse afin de communiquer sur les menaces auxquelles font face les agriculteurs de l’île et notamment dans le secteur de la canne à sucre.
Frédéric Naze, planteur de cannes de Sainte-Marie, se dit inquiet pour l’avenir de la filière canne. Selon lui, les échanges établis avec les autres pays de la zone mettraient en danger la culture de la canne à La Réunion. "Ils prennent notre modèle et le ramènent chez eux. Ils inondent le marché de tout ce qu’on leur a donné comme exemple. Nous, comme on est très petit en terme d’hectares, de terrains, on se retrouve coincé et on a pas les mêmes ouvertures vers les autres pays."
Aussi, d’après les agriculteurs de La Réunion, les accords passés entre l’Union européenne et les pays émergents comme la Thaïlande ou le Vietnam sur le marché de la canne menaceraient l’agriculture réunionnaise. "Là-bas, dans tous ces pays-là, ils ont un prix de production dix-neuf fois inférieur au coût de production que nous connaissons à La Réunion, en France hexagonale surtout concernant les salaires des ouvriers agricoles", explique Jean-Yves Minatchy, président de la CGPER.
Pour la Confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion, l’article 349 du traité de fonctionnement de l’Union européenne reconnaissant les spécificités régionales et constituant un bouclier protecteur de la production locale est affaibli par les récents accords avec les pays émergents.