Le numéro hommage de Charlie Hebdo, un an après les attentats, arrive en kiosque cet après-midi, avec une Une qui fait déjà réagir.
Caricature d’un Dieu assassin en Une du dernier Charlie Hebdo
Provocante, inappropriée, pertinente, percutante.... chacun y va de son avis sur la dernière Une de l’édition spéciale de Charlie Hebdo, un an après les attentats.
Sur la couverture du journal satirique, on retrouve la caricature d’un Dieu assassin.
"On ne peut pas s’en prendre à un Dieu à cause des personnes"
"Si on pouvait interdire qu’elle paraisse, ça serait bien déjà. Parce que c’est quand même une insulte à une religion, ça ne se fait pas. Et je trouve cela vraiment absurde, car on ne peut pas s’en prendre à un Dieu, à cause des personnes", tranche une jeune femme.
Cet homme donne son explication sur le sens de la caricature : "L’assassin court toujours. Les terroristes sont peut-être morts, mais Daesh est toujours là".
Sollicités, les représentants de la communauté musulmane réunionnaise ont refusé de la commenter.
"Mépriser, ou tourner en dérision la foi des autres, ce n’est pas possible"
Monseigneur Gilbert Aubry, la trouve provocante. "C’est la tradition de Charlie Hebdo de faire dans la provocation. Maintenant, celui qui prétend caricaturer Dieu ne caricature que sa propre idée de Dieu. La liberté de la presse est essentielle et nous devons tenir à la liberté de la presse. Mais, comme le disait le pape François, mépriser, ou tourner en dérision la foi des autres, ce n’est pas possible."
"La manière dont on montre certaines confessions est très négative"
L’évêque de La Reunion, de poursuivre. "Dans le contexte international, cela peut avoir des répercussions, quand on pense à toutes les difficultés entre l’Arabie saoudite et l’Iran. Et puis comment on montre du doigt certaines confessions religieuses, c’est extrêmement négatif".
Le dernier numéro de Charlie Hebdo est tiré à 1 million d’exemplaires en Métropole. Seuls 500 d’entre eux ont été commandés sur notre île.
Pour ou contre, Charlie ou pas Charlie, cette nouvelle Une du journal satirique relance le débat sur la liberté d’expression.