Danièle Jourdain-Menninger, présidente de la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives, était l’invitée du 19h d’Antenne Réunion. Elle est intervenue pour évoquer l’usage du zamal, première drogue illicite à La Réunion.
Ne pas comparer la France aux États-Unis
Légaliser le zamal pour mieux le contrôler, est-ce une idée folle ou question de temps, comme cela se fait aux États-Unis ? Une comparaison qui n’a pas lieu d’être selon Danièle Jourdain-Menninger.
"On ne peut pas comparer les États-Unis et la France, les cultures sont différentes. Néanmoins le zamal, le cannabis local, est interdit par la loi. Et nous sommes là pour faire appliquer la loi. D’ailleurs je dis souvent que l’application de la loi est la première étape de la prévention. Donc ne parlons pas de légalisation. Nous ne devons pas légaliser le cannabis, le zamal, mais en revanche nous devons faire de la prévention".
La loi n’est pas inefficace
La présidente de la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Milca) estime en revanche que le cadre législatif est considéré à tort comme inefficace pour lutter contre la consommation, la vente ou la production de zamal.
"Je pense que ce n’est pas un problème de dissuasion. Ce qui est important, c’est d’expliquer que les conséquences de la consommation peuvent être dramatiques pour certains jeunes".
Retrouvez l’intégralité de l’interview de Danièle Jourdain-Menninger, présidente de la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives, dans la vidéo ci-jointe.