L’analyste politique, Yvan Combeau, était l’invité du Journal Télévisé d’Antenne Réunion, ce lundi. À 3 mois des élections régionales, il fait le point sur les forces en présence et les stratégies des uns et des autres.
Yvan Combeau, analyste politique, se penche sur la campagne électorale des Régionales.
"Ce que l’on vit en ce moment, c’est la guerre des roses avec deux maisons socialistes qui s’affrontent avec des conceptions différentes du Parti Socialiste ou du mouvement . C’est une histoire qui est ancienne déjà et qui voit bien là, la confrontation entre Gilbert Annette et Patrick Lebreton. C’est le premier parti à gauche en 2012 - 5 députés - et on voit sa fédération qui s’efface derrière le PLR - qui a fait plutôt de mauvais résultats. De l’autre côté, Patrick Lebreton reprend le flambeau, il parle d’orphelins et qui fait une alliance un peu surprenante avec le parti communiste réunionnais. Cette confrontation-là va s’opérer jusqu’au 6 décembre. Le résultat sera déterminant pour les gauches et pour les socialistes."
Yvan Combeau rappelle une phrase prononcée par le président de la République, François Hollande : "Il a dit ’la dispersion, c’est la disparition.’ Il y a un risque pour les socialistes d’être dans l’affaiblissement et que d’autres concurrents à gauche récoltent les fruits de cette division."
Au sujet d’éventuels retournements de situation, Yvan Combeau explique : "Il y a une plasticité de la vie politique. Dans les 10, 15, 20 dernières années, on a vu des rebondissements. Aujourd’hui, on a un autre panorama. L’électeur sait que des surprises sont toujours possibles dans l’entre-deux-tours."
Quant aux enjeux de ces élections, il déclare : "Il y a à la fois les Régionales et l’horizon pour 2020/2021. C’est-à-dire quelle Réunion avec sa dimension nationale, avec tous les chantiers possibles et en même temps cette dimension indianocéanique."
Pour ce qui est du scénario possible pour la droite, Yvan Combeau souligne : "L’objectif des droites du centre et d’obtenir du bleu après avoir réussi aux municipales et aux départementales,ça fait partie de cette plateforme."
