L’État français, certaines communes et des simples citoyens ont affiché leur volonté d’accueillir les réfugiés des zones de guerre. Qu’en est-il à La Réunion ?
Des milliers de personnes tentent chaque jour de fuir les guerres qui déchirent le Moyen Orient. L’Europe réfléchit actuellement à un moyen de gérer cet afflux de réfugiés.
Les États et les communes et citoyens ont affiché leur volonté d’accueil. Qu’en est-il à La Réunion ? La question a été posée dans les rues de Saint-Denis.
"Ce sont des êtres humains comme tout le monde. On ne doit pas les mettre à la porte comme des animaux", explique un Dionysien. "Il faut organiser ça avec des familles, peut-être pas des camps de réfugiés mais il faut bien sûr les accueillir", affirme un autre. "Moi, personnellement, je suis prête à ouvrir ma porte parce que c’est de bon coeur", assure une jeune femme.
"D’accord pour les réfugiés, mais la guerre, c’est pour quoi ? On trouve pas de solution pour la guerre, on va trouver les solutions pour les réfugiés mais le lendemain, la guerre est toujours là."
À l’heure où la rue et les pouvoirs publics prennent le parti de l’accueil des réfugiés, l’église catholique va aussi dans ce sens. Le Pape François a appelé hier toutes les paroisses d’Europe à accueillir chacune, une famille de réfugiés.
Le message a été entendu par l’évêque de La Réunion, Monseigneur Gilbert Aubry : "C’est formidable ! Maintenant nous-mêmes, ici, à La réunion, il faut que nous soyons davantage accueillants les uns vis-à-vis des autres avec des sensibilités ethno-culturelles différentes. Nous avons des Mahorais - qui sont des Français - nous avons des Comoriens, nous avons des personnes de religions différentes."
Alors que les modalités d’accueil des 24 000 réfugiés - annoncé par le président de la République, François Hollande, ce lundi - sont encore à définir, il est pour l’heure impossible de savoir si La Réunion sera mise à contribution. Une rencontre est prévue entre l’État et les maires de France samedi et permettra d’en savoir plus.