24 heures après le début de l’éruption volcanique, l’affluence est toujours importante sur la route menant au Piton de la Fournaise. Les conditions météorologiques se sont pourtant détériorées.
(Image : Nawar Prod)
En fin de journée, la position du front de lave n’était toujours pas connue. Faute à la couverture nuageuse importante et les pluies diluviennes qui ont empêché aux volcanologues de faire leur travail au Piton de la Fournaise.
Le Volcan est entré en éruption pour la 4ème fois cette année lundi soir. Une seule fissure avec en aval 3 fontaines de lave sont actives dans le secteur du Cratère Rivals.
Une grande partie de l’enclos est recouverte par un panache de dioxyde de soufre que l’équipe du Laboratoire de l’Atmosphère et des Cyclones a pu observer à l’aide d’un Lidar à la verticale de l’OVPF (Bourg Murat). Le panache de 600 m d’épaisseur a été détecté entre 2100 et 2700 m d’altitude en provenance de l’évent.
Un dispositif de sécurité en place
Afin d’éviter les situations de chaos vécues lors des dernières éruptions avec jusqu’à 4 heures d’embouteillages lors du réveil mois d’avril, un dispositif a été déployé par la gendarmerie dès que la préfecture a confirmé l’éruption volcanique.
Entre 15 et 20 gendarmes sont présents dans les Hauteurs afin de réguler la circulation. Leur but est de s’assurer que des automobilistes n’empêchent pas la circulation en se garant à des emplacements interdits notamment.
Pour ce faire, les gendarmes ont décidé de mettre en place des barrages filtrants au parking du Pas de Bellecombe, Foc-Foc, à la Plaine des Sables en cas de grosse affluence sur la route forestière.
Le Volcan dans un cycle éruptif
Nicolas Villeneuve, directeur de l’Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise, précise que ce 4ème réveil en un peu plus de 6 mois est significatif : "Ce sont des éruptions qui s’enchaînent et qui montrent qu’elles font partie d’un cycle éruptif."