Saint-Louis et ses taux d’impositions records, certains propriétaires de biens ne peuvent plus payer les impôts et doivent vendre leurs biens immobiliers. D’autres ont d’autres projets et veulent vendre.
Face aux hausse d’impôts récurrentes, beaucoup de Saint-Louisiens font face a d’importantes difficultés : en effet les acheteurs potentiels sont effrayés par les taxes foncières et les prix sont en baisse. Au contraire, certains voient dans cette situation de belles opportunités d’achat.
Des chiffres à donner le tournis
"3 462 euros de taxe foncière" avec cette réponse, Fréderic fait fuir les potentiels acheteurs. En plus de cette taxe s’ajoute la taxe d’habitation. Il paie chaque année environ 6 000 euros d’impôts pour sa villa de 160 m2 avec piscine située à la Rivière Saint-Louis. Cela fait un an et demi qu’il essaie de vendre. Et toujours pas d’acquéreur, malgré une baisse de tarif de 60 000 euros pour la proposer aujourd’hui a 400 000 euros. Une aubaine dans le secteur.
Fréderic est loin d’être le seul dans cette situation. Certains propriétaires, ayant perdu leur emploi et préférant rester anonyme, confient être contraints de vendre, ne pouvant plus payer les impôts. Cet agent immobilier rencontre de grandes difficultés à vendre des biens sur cette commune.
Jean-René Payet, agent immobilier indépendant nous informe : "Les acheteurs sont freinés, vu les taxes communales, vu la crise nationale et les banques qui serrent un peu les boulons. Il y a des maisons où depuis 2 ans, malgré les baisses, ne trouvent pas preneur."
Des solutions pour vendre son bien
Une des solutions proposées : baisser les tarifs de 15 à 20 % minimum. Un conseil suivi par Anne-Sophie, encore dans les cartons. Elle est depuis 2 mois propriétaire de cette maison de 110 m2 sur 550 m2 de terrain, dans un quartier résidentiel saint-louisien.
Elle rajoute : "J’ai cherché à acheter dans l’Ouest, mais mes moyens ne le permettaient pas et j’ai pu trouvé à Saint-Louis quelque chose qui correspondait à mes attentes".
Une propriétaire qui bien consciente des impôts à payer. Mais, selon elle et son agent immobilier, son achat n’en demeure pas moins une très bonne affaire.
Olivier Gaiffas, agent immobilier, apporte son éclairage : "Les gens ont compris que la bonne affaire on peut la trouver ici. Par exemple une belle maison de 150 m2 avec 500 m2 de terrain pour un peu plus de 200 000 euros, alors qu’on trouve un bien similaire à 300 000 euros à Saint-Pierre".
Une économie bien souvent réinvestie pour améliorer le bien, ou comme ici construire une piscine. Fréderic pour sa part, craint de devoir encore baisser le prix pour vendre. En attendant, il envisage aussi de louer sa maison.