La mort de l’éleveur survenue hier dans les Hauts de Saint-Leu après qu’il se soit noyé dans une retenue collinaire pose la question de la sécurité autour de ces bassins.
Eddy est éleveur de Limousins dans les hauteurs de Trois-Bassins. Comme chaque matin, il se rend à la retenue collinaire pour alimenter en eau son exploitation. Pour des raisons de sécurité, il prend ses précautions.
"Je sais qu’il ne faut jamais venir tout seul, il faut venir à deux. Comme maintenant les nouvelles bâches sont plus rigides et plus glissantes", relate Eddy Contau, éleveur de Limousins.
Dans une autre retenue collinaire, c’est un chien qui s’est noyé. Tout autour de cette structure, il y a des obligations à respecter. Certaines sont essentielles, selon la Chambre Verte.
"Parmi les dispositifs de sécurité, il y a obligation de mètre une clôture qui fasse au moins 1,50 mètre de hauteur, qui empêche l’intrusion de quiconque et qui reste sous la maîtrise totale du propriétaire. Mais aussi un système de cordage, qui permet à toute personne qui viendrait à tomber par accident dans la retenue collinaire de pouvoir sortir. Et également un système de déversoir de crue pour tout débordement", énumère Frédéric Aure, chargé de mission Eau à la Chambre d’agriculture.
Sur son lieu de travail, Eddy a été contraint de prendre des mesures supplémentaires. "M’a fé une deuxième clôture pour pas que les gens i vient du côté de la retenue collinaire".
Malgré toutes ces précautions, des voleurs n’ont pas hésité à passer outre les dispositifs de protection afin de dérober un morceau de bâche.
Pourtant les risques existent. Le dernier accident remonte à mars 2014. Un agriculteur a trouvé la mort à Pont d’Yves, dans les hauts du Tampon.