Les boulangers sont accueillis ce mardi matin à la préfecture, une rencontre exigée suite à la décision par la Région Réunion de leur imposer un octroi de mer.
La colère monte chez les boulangers. Ils ont appris en juillet la décision en commission permanente de la Région Réunion de leur instaurer un octroi de mer de 6,5% sur la farine importée.
Jusqu’alors, ce secteur de l’économie n’était pas asujetti à cette taxe. La décision a été prise suite à la sollicitation par l’entreprise Saint-Pierroise Cogedal qui gère le Meunier de Bourbon, seul moulin de l’île qui produit de la farine de blé.
En effet, la volonté de la collectivité territoriale est de pousser les boulangers à acheter leur matériau premier à La Réunion.
Mais pour ceux qui travaillent dans le pain, cette mesure est pénalisante. Cela représente selon les acteurs du secteur, un surcoût de 2 centimes d’euro sur la baguette.
Ils s’insurgent aussi contre la volonté de favoriser une entreprise locale qui représente 33 emplois avec une décision politique qui va impacter 1 500 personnes dans le secteur boulanger.
"Mettre en avant un gros groupe qui fait 400 millions d’euros de chiffres d’affaires : Non, car c’est nous qui nous levons à 4 heures du matin !", Johann Olivier, gérant de boulangerie.
De son côté, la Région Réunion campe sur ses positions, rappelant que la décision a été prise dans l’intérêt de l’emploi.
"Je préfère qu’il y ait de l’emploi local, des artisans et des boulangers qui achètent en locale. Toutes les farines spéciales vont être exonérées parce que c’est le sens de notre développement économique", déclare David Lorien, premier vice-président de la Région Réunion.