Dénonçant un non renouvellement de leur contrat aidé par la mairie du Tampon, 70 jeunes étaient présents au tribunal de Saint-Pierre ce jeudi. La décision est tombée dans la matinée. Ils ont obtenu 3 millions d’euros d’indemnités.
Près de 40 000 euros par personne, soit environ de 3 millions d’euros. C’est le montant des indemnités que la mairie du Tampon devra verser aux quelques 70 jeunes, qui dénonçaient le non renouvellement de leur contrat aidé, alors que près de 300 autres avaient été reclassés au sein d’autres services de la mairie.
Au-delà de la satisfaction de la réparation financière de leur préjudice, c’est une reconnaissance de leur combat vis-à-vis de l’actuelle majorité qui a été confirmé par cette décision rendue ce jeudi matin au Tribunal de Saint-Pierre.
Si André Thien-Ah-Koon, le maire du Tampon, dispose de 30 jours pour faire appel de cette décision, les syndicats espèrent qu’il s’abstiendra. En effet, les jeunes étant en fin de droit au chômage. Mais peu après l’annonce de sa condamnation, la mairie du Tampon a fait savoir qu’elle faisait appel.
"La Caisse des Ecoles de la Commune du Tampon prend acte des jugements rendus ce matin par le conseil des Prud’hommes de Saint-Pierrre. Néanmoins, les termes des jugements paraissent contestables, notamment en ce qui concerne la durée des contrats. La Caisse des Ecoles fera donc appel de ses jugements", indique la commune, dans un communiqué.
L’ancien maire de la commune, Paulet Payet, signataire des contrats à l’époque, avait fait le déplacement pour montrer son soutien aux anciens bénéficiaires des contrats aidés non renouvelés.
Face à cette décision, une centaine d’autres jeunes concernés par un non renouvellement de leur contrat aidé pourraient à leur tour entamer des démarches à l’encontre de la mairie du Tampon pour espérer également obtenir gain de cause.