Les vitraux de l’église des Colimaçons ont pris un coup de jeune. Une soixantaine d’entre eux sont progressivement remplacés, depuis le début de la semaine, par un visuel plus moderne.
Les mains ensanglantées par les stigmates. C’est dans cette posture que saint François d’Assise est représenté. À ses côtés, 23 autres portraits de saints décorent désormais la nef de l’église des Colimaçons.
Les différents panneaux qui composent les vitraux se posent en quelques secondes. Mais pour cela, il a fallu plusieurs années de travail.
"Une prise de gabarit déjà de la pierre, pour pouvoir faire la fabrication du cadre. Et une fois que la fabrication du cadre est effectuée, on a la prise de mesure pour les panneaux, et on fait la réalisation des panneaux à la mesure précise, pour qu’il n’y ait pas des difficultés", détaille Arnaud Pacaut, vitrailliste.
Au total, une soixantaine de vitraux sera posé. Une dizaine d’autres sera aussi restauré. “On change les pièces qui sont cassées, je fais de la restauration, du nettoyage, et une mise dans le châssis”, poursuit-il.
Les illustrations sont modernes. On retrouve la même patte de l’artiste sur chaque vitrail, mais la symbolique est différente. Au-dessus de la tête de saint Benoît, le corbeau qui l’a sauvé de l’empoisonnement. Au pied de saint Dominique, un chien, portant une torche, son emblème.
"Il fallait que ça soit ressemblant. Et à partir du moment où on dit Jean-Paul II, Mère Teresa... ils doivent être ressemblants, il faut que les autres s’alignent sur cette ressemblance-là", souligne Albau de Chateauxvieux, illustrateur.
Pour ce projet, deux tonnes et demie de verre soufflé ont dû être utilisé. La pose des vitraux doit se finir début juillet. Un travail qui conclut la restauration du bâtiment, classé monument historique.