La téléphone "grave danger" arrive à La Réunion. Ce dispositif a pour objectif de sauver des vies, d’interpeller et de sanctionner les auteurs de violences conjugales.
Mise en service d’un dispositif portable d’alerte pour les femmes en très grand danger à La Réunion
Ce mardi 9 juin au coeur de la Cour d’appel de Saint-Denis, le Préfet de la Réunion - Dominique Sorain - et le procureur général de la Réunion ont signé une convention d’expérimentation portant sur le téléphone grave danger.
Les présidents des conseils régional et départemental - Didier Robert et Nassimah Dindar - étaient également présents ce matin pour la signature de cette convention. Tout comme : le directeur d’Orange, les présidents du réseau VIF et les représentants de l’association réunionnaise pour l’aide juridique aux familles et aux victimes (ARAJUFA).
Un dispositif pour sauver des vies et protéger les femmes victimes de violences conjugales
Ce dispositif de secours d’urgence est destiné aux femmes victimes de violences conjugales en grave danger d’actes de récidive, de vengeances ou victimes de viols.
"Trop de femmes, après avoir eu le courage de porter plainte contre l’auteur de violences, sont en effet victimes d’actes de harcèlement, de récidive et de vengeance malgré les mesures de protection mises en place" constatent les autorités. Par conséquent, ce téléphone grave danger devrait permettre aux victimes d’alerter au plus vites les forces de l’ordre en cas de danger.
La préfecture de La Réunion rappelle que pour prévenir les dangers les plus extrêmes : dés 2009 des expérimentations locales ont permis d’attribuer un téléphone portable d’alerte - appelé « Téléphone grave danger » - aux femmes victimes de violences conjugales.
Expérimenté dans plusieurs départements en métropole - pour des femmes victimes de violences conjugales - le "téléphone grave danger" a d’ores et déjà prouvé son efficacité.
Ce dispositif de téléprotection constitue une des mesures prioritaires du 4ème plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes.
En clair, ce téléphone d’alerte permet de garantir à la victime une intervention rapide des forces de sécurité, en cas de grave danger et donc avant de nouveaux faits de violences.
Ce dispositif repose également sur "un accompagnement global de la victime, mobilisant le partenariat des acteurs de lutte contre les violences faites aux femmes : l’Etat, les associations et les collectivités territoriales".
C’est parce qu’elle est protégée et soutenue que la victime peut envisager de sortir du cycle de la violence et reprendre confiance en elle.