Alors que les salariés de la société de concassage SCPR, qui demandent une revalorisation salariale, sont en grève depuis le 12 mai, la situation s’est dégradée depuis que 18 grévistes ont été assignés devant les tribunaux de Saint-Denis et de Saint-Pierre.
Blocage des NAO
Depuis 9 jours, les salariés de la Société de concassage et de préfabrication de La Réunion (SCPR) sont en grève. En cause, un blocage des négociations annuelles obligatoires (NAO). Les grévistes demandent en effet une revalorisation salariale, depuis le 12 mai.
Les 8 sites de la société sont concernées, conduisant à la paralyse de l’activité de la SCPR.
"Nous on ne nous comprend pas parce qu’aujourd’hui alors qu’il y a 90 % des salariés qui sont en grève, on nous dit qu’il y a des salariés qui barrent le passage des ouvriers pour entrer au travail. Nous non, on ne barre pas le passage", explique Charles Jeban, délégué du personnel.
"Un patron fantôme"
Il déplore également un manque de dialogue avec la direction, ainsi qu’un "patron fantôme, qui n’est pas sur site. On est assignés, il y a son avocat, mais il n’est pas là".
Un avocat de la direction qui confirme que l’assignation des grèvistes devant la justice serait consécutive à l’action des grévistes qui empêcheraient les salariés d’accéder aux différents sites.
La situation s’est dégradée avec la mise en place d’une procédure juridique. En effet, 18 employés de la société de concassage sont poursuivis par leur direction pour entrave à la liberté de travail. 15 ont été assignés devant les tribunaux de Saint-Denis et 3 devant celui de Saint-Pierre.
Pour rappel, le mouvement a débuté le mardi 12 mai, avec l’échec des négociations annuelles obligatoires (NAO).