Grosse perturbation au collège Jules Reydellet à Saint-Denis depuis ce matin. L’écrasante majorité des enseignants est en grève. Ils réclament plus de sécurité pour les élèves.
Depuis plusieurs mois, les syndicats d’enseignants du collège Jules Reydellet à Saint-Denis dénoncent leurs conditions de travail et surtout l’insécurité dans l’enceinte de l’établissement depuis deux ans.
L’intersyndicale avait déjà montré son mécontentement en mars dernier. La situation ne semble pas avoir évoluée selon eux. Cette fois, le préavis de grève illimité a été maintenu suite à ce qui est considéré comme "une entrave au droit syndical" lorsque certaines factions de l’intersyndicale n’ont pas eu l’autorisation de participer aux négociations.
L’intersyndicale s’insurge de cet acte déplorant que la phase de négociation résultat du préavis de grève n’ait pas pu être maintenue d’autant plus qu’il s’agit d’un "établissement où la souffrance des personnels (enseignants, vie scolaire, agents) est avérée comme le prouve la présence de nombreux collègues au collège au moment où la réunion était censée se dérouler."
Les élèves déplorent eux aussi l’insécurité au sein de l’établissement. "C’est pas allé jusqu’à des blessures, mais ramener une arme blanche au collège", raconte une collégienne. "J’ai très peur, je suis très contente de quitter le collège, c’est un soulagement pour moi."
Une autre jeune affirme que les actes d’incivilité sont aussi importants pendant les cours : "Dans la classe, quand y a des conflits, plus personne ne fait rien. Ils nous envoient en bas pour s’asseoir. Ils ne gèrent plus rien".
Le syndicat déplore ces actes et demandent la mise sous tutelle de l’établissement : "récemment, il y a eu l’agression d’un élève devant les grilles du collège et ça n’a pas donné lieu à une sanction, nous demandons une grève pour les élèves pour restaurer la sécurité dans le collège. On demande d’urgence au rectorat d’écouter nos revendications."
Du côté de l’administration de l’établissement, la responsabilité de la rupture du dialogue avec l’intersyndicale est rejetée : "le nerf de ce mouvement est le climat scolaire, on fait avancer les choses dans le dialogue. Les modalités du dialogue le 7 mai ne semblent pas avoir convenu aux représentants du personnel mais en aucun nous sommes à l’origine de la rupture du dialogue."