Basé à Saint-Leu, le centre de soins Kélonia est une structure adaptée pour soigner les tortues blessées. En 2014, 36 tortues ont pu être récupérées, et 29 ont regagné l’océan. D’autres sont encore au centre.
Lili la tortue se porte bien et continue sa vie tranquillement dans ce bassin. Elle fait partie des 36 tortues recueillies l’année dernière par les soigneurs du centre Kélonia.
Si la plupart de ses semblables ont regagné l’océan au bout de quelques jours, Lili devra passer le reste de sa vie ici, suite à la perte d’un oeil. 80 % des tortues recueillies sont donc sauvées et relâchées. La plupart du temps, elles arrivent au centre avec un symptôme principal.
"C’est vraiment l’hameçon, qui pose le plus de problèmes. Certaines arrivent avec d’autres symptômes : rupture des nageoires ou carapace fracturée", détaille Thomas Payet, soigneur à Kélonia.
Ce week-end, une tortue morte a été récupérée. Quand le pêcheur se rend compte de son erreur, il panique et coupe la ligne. Cette action condamne alors la tortue. Les soigneurs remarquent néanmoins une évolution des mentalités tant des pêcheurs que des citoyens, même si les cas de plastiques ingérés restent nombreux.
"Il y a 8 ans de cela on n’avait que quelques tortues qui montraient des déchets plastiques dans le tube intestinal. Maintenant ce sont pratiquement 95 % des tortues qui présentent des déchets plastiques", déplore Stéphane Ciccione, directeur de Kélonia.
En une décennie, la situation, très critique s’est s’améliorée mais il faut rester sur ses gardes. En cas de découverte d’une tortue en difficulté ou péchée par erreur, il est impératif de le signaler au centre Kélonia. Ici, ces soigneurs finissent par nouer des liens avec les tortues sauvées, qui semblent être reconnaissantes.