Antenne Réunion
4 ans après le début d’une bataille juridique, la mairie de Saint-Pierre a obtenu gain de cause. Le Tribunal Administratif a en effet ordonné l’expulsion du Café de la gare. Le gérant doit quitter les locaux occupés depuis 14 ans. Un ultimatum de deux mois a été fixé. Le 27 juin au soir, l’endroit devra être vide.
Après quatre ans de bataille juridique, c’est la mairie de Saint-Pierre qui semble avoir remporté la partie face au patron du Café de la Gare.
Dans cette affaire, le tribunal administratif a tranché et le gérant du Café de la Gare a deux mois pour quitter les lieux. Le 27 juin au soir, les locaux devront être entièrement vides.
En clair, d’ici deux mois, les clients ne pourront plus boire leur café en terrasse. Le café de la gare doit fermer ses portes sur décision judiciaire et les clients interrogés à Saint-Pierre regrettent amèrement ce choix…
Il y a quelques semaines encore, 42 salariés travaillaient au Café de la Gare. Aujourd’hui, certains ont démissionné alors que d’autres veulent rester jusqu’au bout.
Partagés entre colère et frustration, rares sont les salariés qui veulent parler. James a toutefois accepté de témoigner. Ce barman ne sait pas ce qu’il fera dans deux mois. "On a tous une famille à nourrir, un loyer à payer...".
Le gérant du Café de la Gare et de la boîte de nuit - elle aussi concernée - par cet avis d’expulsion préfère ironiser sur la situation. Il n’attendra pas l’intervention des forces de l’ordre pour partir, il affirme qu’il restera jusqu’a la fin de l’ultimatum.
"On est un frustrés, surtout lorsque l’on a rendu quatorze ans de bons et loyaux services. (...) Mais enfin, pour moi c’était une belle histoire et je ne regrette rien" affirme Eric Palapara, gérant du Café de la Gare.
Malgré plusieurs tentatives, nous ne sommes pas parvenus à contacter la mairie de Saint-Pierre. La municipalité évoquait il y a peu un projet de Gare aux artistes avec l’organisation régulière de soirées musicales.
L’actuel gérant du lieu, continuera pour sa part de réclamer plusieurs millions d’euros d’indemnités de départ.
