En visite à La Réunion, le président national du comité des pêches avance des propositions pour relancer un secteur en perte de vitesse.
Le président du comité national des pêches, Gérard Romiti, est en visite à La Réunion. Ce matin, il a déjeuné avec plusieurs acteurs du secteur, évoquant l’avenir de la filière mais aussi la problématique requin.
"Il y a vraiment une pêche traditionnelle, artisanale, responsable. Ils veulent aller de l’avant et installer les jeunes", explique Gérard Romiti qui a pu constater une chute du nombre de pêcheurs. Ils ne sont plus de 200 dans l’île aujourd’hui.
Des réserves sur la réserve
Le président du comité national des pêches affirme qu’il souhaite des changements au niveau de la réserve marine.
"La réserve marine doit être pérennisée. La gestion doit être améliorée, le partage aussi. Il faut améliorer la représentation des pêcheurs au sein de la structure", demande-t-il.
Pour développer la pêche, il demande plus de formation, des efforts de la part des banques, des aides de la Région Réunion, de l’État et de l’Europe.
Une recrudescence de requins
"Il y a beaucoup de méthodes à employer, il faut que les requins soient pêchés par les pêcheurs professionnels pour réguler ce problème. C’est un débat difficile. Le pêcheur doit être vu comme une sentinelle de la mer", propose Gérard Romiti, président du comité national des pêches, "je touche du doigt ici, à une catastrophe humaine."
À cette réunion, Alain Hoarau, pêcheur de requins de père en fils, a apporté son témoignage. "Avant, on sortait jusqu’à 6 ou 7 squales par semaines", lance-t-il, "aujourd’hui, j’en vois dix fois plus, si ce n’est 100 fois plus."