Quatrième jour de grève ce lundi pour les employés des sociétés SDV, Soretrans, Réunitrans et SDMM, appartenant au groupe Bolloré. Sur les 160 employés, 80% d’entre eux sont en grève afin d’obtenir une revalorisation des salaires dans le cadre des NAO (Négociations Annuelles Obligatoires). Une réunion entre l’Intersyndicale (CGTR/CFDT) et la direction est prévue mercredi 22 avril à la DIECCTE.
Quatrième jour de grève chez SDV, Réunitrans, SDMM et Soretrans
Les transitaires ont entamé ce lundi 20 avril leur quatrième jour de grève. Leur revendication est claire : il s’agit pour les grévistes d’obtenir une revalorisation des salaires dans le cadre des NAO (Négociations Annuelles Obligatoires).
Cette grève des transitaires entraîne plusieurs conséquences et ce, notamment en ce qui concerne l’acheminement de certains produits.
Après un nouvel échec des négociations, une réunion est prévue mercredi 22 avril à la DIECCTE.
Plusieurs activités sont actuellement bloquées dont le dédouanement et la livraison.
SDV est l’un des plus gros transitaires à La Réunion et pas moins de 500 clients sont impactés par ce mouvement de grève (grandes surfaces, particuliers, concessionnaires, PME...). Seuls les médicaments sont livrés.
Le volume financier du groupe est estimé à hauteur de 115 millions par an. Une fois encore, il s’agit de l’un des plus gros transitaires de l’île.
Au coeur du conflit : les NAO
En tant que représentante de l’Intersyndicale (CGTR/CFDT) - Gina Layemar - souligne que les salariés exigent une augmentation des salaires à hauteur de 100 euros mais face à cette demande, la direction aurait proposé une hausse de 10 euros mensuelle.
Lors des dernières négociations, l’Intersyndicale a accepté de baisser sa demande en proposant une hausse de 70 euros. De leur côté, les patrons acceptent une réévaluation à hauteur de 26 euros.
Les négociations sont donc au point mort et la prochaine réunion de médiation est prévue le 22 avril dans les locaux de la DIECCTE. Il s’agit du plus gros conflit observé depuis 20 ans au sein de ce groupe de transitaires.
Laurent Foloppe - directeur de la société SDV - explique qu’après trois réunions de négociations, une hausse des salaires de 26 euros a été proposée dans le cadre des NAO et ce, malgré la déflation de 1,2% à La Réunion. "On est dans une situation très complexe : nous sommes pénalisés et nos clients également (...). Nous avons des marchandises en entrepôts et des marchandises que nous ne pouvons pas dédouanner. (...) Nous ne sommes pas en mesure de pouvoir livrer la centaine de magasins que nous livrons habituellement".
"Je souhaite également préciser que notre entreprise a un des statuts collectifs les plus favorables de l’île aujourd’hui. Il y a beaucoup d’accords qui ont été négociés depuis cinq ans. L’augmentation générale des salaires - annuelle - représente à peu près 24% en 5 ans. (...) Et le plus petit salaire dans la société est 22% supérieur au SMIC".