Le tribunal administratif a annulé l’arrêté municipal autorisant la pêche de certains squales sur le territoire maritime de Saint-Leu. Une décision accueillie avec satisfaction par l’avocat du député-maire comme par les associations qui s’étaient élevées contre le texte.
En 2013, Thierry Robert, député-maire de Saint-Leu avait publié un arrêté autorisant la pêche au requin bouledogue sur le territoire maritime de sa commune. Les associations environnementales ont attaqué cet arrêté. Le 8 janvier, le tribunal administratif a tranché : le maire de Saint-Leu n’a pas le droit d’autoriser la pêche au requin sur son territoire. Aujourd’hui, les deux camps se réjouissent de la nouvelle.
"Le tribunal rappelle bien que c’est au Préfet d’assurer notre sécurité. Aujourd’hui, c’est inscrit noir sur blanc dans un jugement. Et maintenant nous allons mettre en demeure l’État d’assurer la première ligne de sécurité à La Réunion vis-à-vis du risque requin, c’est-à-dire, d’organiser de la pêche préventive dans tous les lieux où il y aura des usages de la mer", explique Philippe Creissen.
Pour les associations écologistes qui ont attaqué en justice cet arrêté, la lecture de la décision. Il s’agit là d’une victoire en leur faveur, d’après elles. Pêcher des requins serait hors la loi et ne changerait rien au risque d’attaque. "Nous pensons qu’il faut à la fois protéger les gens et les requins. Il faut s’orienter vers des solutions non-léthales et consensuelles. Qu’elles soient admissibles par tous. Des filets de protections pas des filets de pêche", assure Jean-Bernard Galvez, porte-parole du collectif des associations écologistes.