Un couple de séptuagénaires de Sainte-Clotilde s’apprête à passer le Nouvel an dans l’inquiétude. Un chantier menace son terrain. Il redoute qu’elle ne finisse par s’effondrer.
"Il n’y a plus rien qui soutient, c’est dans le vide", pointe du doigt Jacques Gaudens. L’homme vit à Sainte-Clotilde avec sa femme. Depuis plusieurs jours, ils vivent avec la peur de voir leur maison s’effondrer.
Un chantier est en cours à proximité de l’habitation située rue des Caramboles. Des glissements de terrain se sont déjà produits. "Ils n’ont pas respecté les normes", déplore Mirose Gaudens. La septuagénaire ajoute : "Ils n’ont pas sécurisé le chantier avant les congés du bâtiment". Le terrain "descend au fur et à mesure avec les galets", explique-t-elle.
Le chantier doit laisser place à un immeuble de 44 appartements. Une convention de sécurité a été signée entre le couple de Dionysiens et la société en charge des travaux.
Le couple souhaite que des travaux de sécurisation soient réalisés. "En ce moment je ne dors plus, je surveille si ça ne va pas descendre", raconte Mirose. Avec les fortes pluies rencontrées ces derniers jours, la crainte du couple grandit. "Quand il pleuvait, la maison elle-même a tremblé. J’avais peur, j’ai couru dehors, j’ai vu tout le panneau qui était par terre", indique Jacques.
Dans ces conditions, impossible pour Jacques et Mirose d’envisager de fêter le Nouvel an loin de leur domicile. "Ça ne vaut pas la peine d’aller fêter pour arriver et voir sa maison par terre", confie le retraité.
Un mur de structure a déjà été détruit. Les Gaudens estiment que le travail n’a pas été fait correctement. Le couple met notamment en avant le fait que si le chantier avait été sécurisé, les glissements de terrain n’auraient pas emporté l’extrémité de leur jardin.
De son côté, la société se veut rassurante. Selon elle, les récents éboulements étaient prévus. Les glissements ne devraient plus se reproduire. Le dossier est également examiné par la mairie de Saint-Denis. Un technicien doit réaliser des constatations ce mardi après-midi.
Le 19 décembre dernier, un habitant de Sainte-Clotilde tirait déjà la sonnette d’alarme, mais pour un autre chantier. Joseph Andy racontait son désarroi face à l’effondrement potentiel de sa terrasse.